L’Hypnose Conversationnelle : qu’est-ce que c’est ?

Je prends le temps de préciser ici ce qu’est l’Hypnose Conversationnelle, car cette pratique se perd de plus en plus, noyée dans la confusion… ce qui est dommage.

Un de mes étudiants en Hypnose me reposait encore la question ce matin, perturbé par ce qu’il trouvait sur le sujet, sur Internet. Je vais donc rappeler ce que vous trouverez dans les livres de référence en Hypnose (les “anciens livres” 😉 )…

Outre les “formes d’Hypnose” (classique, éricksonienne, nouvelle, humaniste), il y a :

  • L’Hypnose Formelle : c’est l’utilisation habituelle de l’Hypnose, quand la personne sait que l’on va procéder à l’induction hypnotique (la technique qui permet à la personne d’entrer en état d’hypnose ou “état modifié de conscience”). Les désavantages possibles de l’Hypnose Formelle, lorsqu’elle est dissociante (hypnose classique, éricksonienne ou nouvelle hypnose), sont que la personne sait qu’elle doit faire confiance au thérapeute, pour lâcher prise, puis qu’elle va possiblement affronter ses blessures intérieures, ce qui peut l’inquiéter et provoquer des résistances… Dans la réalité, les séances se passent souvent très bien, sans émotions négatives excessives, mais on peut comprendre qu’avant la séance, la personne puisse s’inquiéter.
  • L’Hypnose Conversationnelle (ou “covert hypnosis”, en anglais) : comme son nom l’indique, c’est bien de l’hypnose, donc avec un état modifié de conscience… et sa particularité est d’être obtenue durant une “conversation” apparente (qui, en réalité, est une vraie induction hypnotique). S’il n’y avait pas d’état d’hypnose, cela ne s’appellerait pas “hypnose” (conversationnelle). Logique. Entrer en état d’hypnose sans vraiment s’en rendre compte permet à la personne de commencer le travail sur elle sans anticipation (donc sans s’inquiéter inutilement), ce qui évite tension et résistance. Une fois en état d’hypnose, la séance se fait comme en hypnose formelle.
  • La Communication Hypnotique : c’est l’utilisation des techniques hypnotiques dans le but d’améliorer une communication (publicité, politique, management, éducation, soin, etc.), donc sans chercher à produire chez la personne un quelconque état modifié de conscience. Il n’y a pas d’hypnose (l’état de conscience). On parle aussi de “communication éricksonienne” (chez les éricksoniens) ou de “langage d’influence”… C’était une forme de langage très utilisée par Erickson, notamment pour favoriser l’acceptation de ses prescriptions de tâches (thérapie stratégique).

C’est cette dernière approche qui est souvent confondue ou mélangée avec “l’hypnose conversationnelle”, un peu partout sur Internet et dans certaines écoles… Je ne sais pour quelle raison, car les deux approches existent depuis longtemps, elles sont très différentes et il n’y a pas lieu de les mélanger.

Donc, l’Hypnose Conversationnelle…

Le terme « hypnose conversationnelle » désigne l’utilisation de l’Hypnose sous la forme discrète d’une simple discussion de départ.
On devrait plutôt dire « induction conversationnelle », puisque le but est de mettre la personne en état modifié de conscience puis de poursuivre sur une séance d’hypnothérapie tout à fait habituelle.

L’Hypnose Conversationnelle n’est pas une simple conversation ou communication ! Le but premier, comme en induction hypnotique formelle (déclarée), est bien d’obtenir la transe hypnotique, avec exactement les mêmes effets possibles : l’état modifié de conscience, bien sûr, et tous les phénomènes hypnotiques, régressions, analgésie, hallucinations, etc.

L’Hypnose Conversationnelle est donc bien “de l’hypnose”, sinon on aurait appelé cela différemment, même si certains parlent d'”hypnose sans hypnose” – ce qui est une curieuse appellation, comme le “savon sans savon” ou le café décaféiné.
“Hypnose sans hypnose” correspondrait mieux, à mon avis, à la “communication hypnotique” où l’on utilise les outils de l’hypnose, mais sans état d’hypnose…

Contrairement à ce que l’on peut lire, voir ou entendre un peu partout sur Internet, l’Hypnose Conversationnelle n’est pas une « conversation avec suggestions » (sous-entendu, des techniques cachées, d’influence) ! Cela existe aussi, depuis aussi longtemps que l’Hypnose elle-même, mais c’est autre chose et cela porte un autre nom : la communication hypnotique.
C’est très bien aussi, cela permet d’obtenir de meilleurs résultats dans ce que l’on fait, mais les utilisations et les objectifs ne sont pas les mêmes… Ce n’est pas à proprement parler “de l’hypnose”, puisqu’il n’y a justement pas d’état modifié de conscience !

Apprendre l’Hypnose Conversationnelle

Produire un état modifié de conscience par l’intermédiaire de ce qui semble n’être qu’une simple conversation vient naturellement avec le temps et l’expérience, vos inductions hypnotiques étant de plus en plus spontanées et fondues à l’anamnèse : la personne ne perçoit pas clairement le passage de l’anamnèse à la phase d’hypnose. Elle se sent lâcher prise, et comme tout se fait doucement et avec sécurité, elle accepte de se “laisser partir” (notez que si elle ne voulait pas, on ne pourrait rien y faire, tout comme en hypnose formelle).

Si vous savez déjà faire de l’hypnose “formelle”, c’est-à-dire déclarée comme telle à la personne, avec tout ce que cela implique comme inquiétudes et questions de sa part, d’interférences de son système de croyance et de son mental… alors vous saurez bientôt faire de l’Hypnose Conversationnelle !
Ce sera à la fois plus facile, car il n’y aura plus les entraves sus-citées, mais c’est une pratique plus sensible, qui vous demandera de l’observation, de la rapidité de réaction, de l’adaptabilité et de la créativité.

On apprend l’Hypnose Conversationnelle en formation d’Hypnose, dès les premiers jours de cours (observation fine de la personne, augmentation des premiers signes de transe, inductions hypnotiques participatives, etc.) puis à chaque niveau de cours un peu plus, durant le “Praticien” et la spécialisation “Hypnose Ericksonienne” (techniques de suggestion, Milton-modèle), et un cran encore plus au niveau “Maître-Praticien” (en thérapie, en coaching, pour les prescriptions de tâches, en communication).

Et la Communication Hypnotique (“langage d’influence”) est abordée également tout au long du cours, notamment à travers les exemples d’Erickson…
Au sens large, inclure dans sa communication les techniques puissantes de soin de l’hypnose permet d’augmenter l’impact de ce que l’on transmet, de prendre davantage soin de la personne (en évitant les mots ou phrases à effet négatif), de gagner en leadership (professeurs, managers), bref d’être un “meilleur communicant”… et pas forcément pour influencer les autres à son profit, comme on l’imagine en publicité ou en politique ! Mieux communiquer avec son prochain est bénéfique chaque jour, pour tous !

Naturellement, vous grandirez dans ce sens, en apprenant à pratiquer l’hypnose formelle, car vous garderez au quotidien ce que vous aurez appris de positif en hypnothérapie et en hypnocoaching ! 🙂

En conclusion

Plusieurs écoles enseignent la “communication améliorée par les outils et techniques de l’hypnose, sans état modifié de conscience” (donc de la Communication Hypnotique) en la baptisant “Hypnose Conversationnelle”…
Le risque serait de voir l’Hypnose Conversationnelle, telle que définie ici, disparaître car on la confond ou mélange avec la Communication Hypnotique.

L’Hypnose Conversationnelle est simplement le prolongement de la pratique douce d’un hypnothérapeute, lorsque les phases de la rencontre se lissent et ne forment plus qu’un tout, plus agréable et assimilable pour la personne en thérapie ou en coaching.
C’est un idéal ou un but à atteindre, qu’il faut préserver, sans quoi les praticiens du futur n’auront plus qu’une hypnose “de base” ou… plus d’hypnose du tout !

J’espère que ce court article vous aidera à cerner ces différentes approches.
Bonne pratique et à bientôt !

“L’Hypnose fait et défait les symptômes”…

…disait Charcot, du temps de la Salpêtrière. Pour illustrer cela, il créait par suggestion des verrues chez une personne (qu’il faisait partir ensuite !).

Cela m’est arrivé de montrer ce phénomène à mes étudiants, sur moi : en pointant un endroit, sur ma main… Une petite verrue y apparut le lendemain (par contre, il me fallut 8 jours pour la faire partir !).

Voici l’illustration de la puissance de l’esprit sur le corps, tel que décrit par Léon Chertok, célèbre continuateur de l’Hypnose durant sa période creuse en France (1970-1990), avant l’arrivée de l’Hypnose Ericksonienne, puis de la Nouvelle Hypnose.

Léon Chertok parle de cette expérience dans son livre “L’Hypnose” (éditions Payot). Cela nous montre bien que le corps suit l’esprit, depuis toujours, à notre conception, lorsque tout va bien… et puis ensuite, en cas de soucis, lorsque la maladie apparaît (quand elle n’est bien sûr pas provoquée par la pollution, malbouffe ou autre)…

Ce que l’esprit fait, il peut le défaire… Comme on le dit à juste titre en hypnose, et comme il est rappelé dans ce documentaire : “En hypnose, il ne s’agit pas de voir pour croire, mais de croire pour voir !”

Bernheim appelait cela, la “crédivité”. Ce mot n’est pas resté dans le dictionnaire. Il décrivait la capacité d’une personne à croire en quelque chose qui lui ferait du bien, même sans bases logiques…

Et vous, à quoi voulez-vous croire ? 🙂

La collaboration, loi oubliée de Darwin

“Tout le monde lutte pour sa propre survie, et c’est toujours le plus fort et le plus égoïste qui s’en sort le mieux”.

Cette idée reçue inculquée dès l’école, cette loi de la jungle, n’explique pas tout. Longtemps, on a présenté la compétition comme un phénomène inhérent au vivant. Désormais, explique le biologiste Pablo Servigne, la science montre au contraire l’importance de l’entraide chez les plantes, les animaux… et les hommes.

L’exemple traditionnel est celui des chasseurs préhistoriques, qui ne seraient jamais allé combattre seuls un mammouth ! Si nos ancêtres ont survécu, c’est avant tout car ils ont su travailler ensemble.

Dans le livre qu’il a coécrit avec Gauthier Chapelle, “L’Entraide. L’autre loi de la jungle” (éditions Les Liens qui Libèrent), Pablo Servigne montre comment la biologie du XXe siècle, encouragée par les industriels et dirigeants, a délibérément surévalué les comportements de compétition dans la nature, en minimisant l’importance de la coopération. Une manière discrète mais efficace de “diviser pour mieux régner” 😉

La théorie de Darwin fut «l’une des plus violemment combattues par ses adversaires et l’une des plus constamment trahies par ses partisans. Dès sa publication, l’Origine des espèces a été lue à travers des prismes déformants», soulignait Patrick Tort dans une interview à Libération.
Le principal fut Herbert Spencer (1820-1903), l’inventeur du «darwinisme social», une idée rejetée par Charles Darwin. Elle déforme sa pensée, en écartant tout ce qu’il dit sur la « coopération» dans la nature et en ne retenant que la « compétition », explique Guillaume Lecointre. Surtout, elle « fait sortir la sélection naturelle de son domaine de légitimité », un crime épistémologique très utile aux idéologues du capitalisme, qui permet de rejeter sur les exploités de l’industrie naissante la responsabilité de leur sort.

Alors, tous égoïstes ? Non, bien au contraire ! Il suffit de voir les réactions spontanées des gens lors d’une catastrophe naturelle ou d’un attentat : l’entraide est naturelle et immédiate (et les rumeurs d’agressions durant les ouragans récents, dans les îles, se sont révélées être des fakes, des cas isolés ou de fausses rumeurs).
Les découvertes de cette nouvelle sociobiologie ont des implications majeures pour le futur de nos sociétés…

Si une tribu compte beaucoup de membres qui sont toujours prêts à s’entraider et à se sacrifier au bien commun, elle doit évidemment l’emporter sur la plupart des autres tribus. Ceci constitue aussi un cas de sélection naturelle.

Charles Darwin (La descendance de l’homme, chap.5, 1881)

 

Pour conclure, voici une vidéo de l’équipe de “Et tout le monde s’en fout !” :

De manière “épique et poétique”, cela peut aussi être dit et vu ainsi :

A lire aussi :
Darwin, l’économiste ? (à propos de la collaboration en entreprise)

Déterminer vos objectifs de vie

Bien souvent, en consultation, il est nécessaire de commencer par établir des objectifs concrets avec la personne : quand les bases psychologiques sont relativement saines, le simple fait de “savoir où l’on va” peut suffire à débloquer une situation !

Bien sûr, si l’anamnèse met à jour des blessures émotionnelles, on commencera par s’en occuper… Mais la base restera la même : d’abord savoir où  l’on va !

Cette vidéo présente les premières notions avec humour : le 1er point (sur 7) de la Détermination d’Objectif, telle que pratiquée en début de rencontre…

Il ne suffit pas de comprendre ou de se dire “Oui, c’est ça !” Il faut en faire quelque chose ensuite : bouger ! Faire ce qu’il faut.

Illustration, avec nos Flying Frenchies, à transposer dans votre vie :

A vous de jouer 🙂

Une de mes citations, utilisée pour la promotion des Pompiers de Paris

Une de mes citations, utilisée pour la promotion des Pompiers de Paris

Se libérer des addictions par l’auto-hypnose

Suite à la sortie du livre “J’arrête d’être addict” (11/2016), co-écrit avec Gérard Cervi, formateur à l’iFHE (Editions Eyrolles), il était sorti un petit article sympa sur le sujet, avec deux exercices inédits : à découvrir ici (en copie, ci-dessous) !

auto-hypnose addictions

Bon, la journaliste m’a sympathiquement promu “philosophe”, c’est gentil de sa part ! 😉

L’article de Féminin Bio

Et si, pour remédier à nos addictions, nous pouvions toutes atteindre un état de conscience proche du rêve ? Suivez les conseils de l’expert.


Hypnothérapeute, formateur et écrivain depuis plus de trente ans, Olivier Lockert vient d’écrire, avec Gérard Cervi, J’arrête d’être addict… grâce à l’auto-hypnose!, l’occasion parfaite pour s’initier à cette technique.

C’est la première leçon que nous avons tiré de nos multiples rencontres thérapeutiques avec les diverses personnes venues nous voir, à la recherche d’une aide à propos de leur “addiction”. Elles ne savent pas à partir de quand elles peuvent se dire “addict”. À partir de quand “c’est grave”? La réponse est simple: tant que vous choisissez de boire, de fumer, de croquer un carré de chocolat ou de faire une sortie shopping sympa, vous profitez de la vie et vous avez bien raison!

Une réelle addiction vous fait perdre votre liberté. Vous devenez esclave de ce qui, autrefois, vous faisait plaisir. Maintenant, vous en avez besoin. Vous êtes dépendant, et ça, ce n’est ni normal, ni agréable… Une addiction, au sens médical, se reconnaît à divers symptômes physiques et psychologiques de manque: anxiété ou angoisse, tremblements, sueurs, crises de tachycardie, hypertension, nausées, vomissements… L’addiction devient la seule réalité de la personne, ce qui met en péril son travail, sa famille, ses relations amicales.

Une technique qui fait le lien entre le corps et l’esprit

Le terme “auto-hypnose” vous a peut-être attirée lorsque vous avez lu le sujet de cet article. Peut-être parce que vous imaginez ou espérez une solution facile à vos soucis. Il est vrai que l’hypnose est une technique qui fait ses preuves depuis près de deux siècles, dans le domaine médical mais aussi dans la sphère psychologique. L’hypnose permet de faire le lien entre le corps et l’esprit. Le fait d’être adulte vous amène peut-être à utiliser davantage votre logique que votre intuition? L’hypnose peut permettre de rétablir l’équilibre et de donner leur juste place aux actions plus spontanées et naturelles.

Nous savons maintenant que chacun possède la capacité à entrer dans ce curieux état de conscience proche du rêve, guidé par un thérapeute ou, justement, en “auto-hypnose”, car notre cerveau possède cette fonction naturelle. En fait l’hypnose permet de s’ouvrir au champ des possibles aux niveaux corporel (poids, énergie, etc.), émotionnel (gestion du stress, mieux-être, etc.) et cognitif (apprentissages, compréhension, etc.).

Rassurez-vous, il existe de plus en plus de bons hypnothérapeutes, issus d’écoles reconnues offrant des formations validées par des examens théoriques et pratiques. Mais avant de consulter, pourquoi ne pas apprendre de manière autonome à “être vous”?

Retrouver la voie de la liberté

Enregistrez ces textes sur votre Smartphone ou votre tablette afin de ne pas avoir à les lire. Vous pourrez ensuite les écouter avec, par exemple, un fond musical que vous aimez. Dans les jours à venir, guettez ce qui peut avoir déjà changé, même légèrement, suite à ces simples exercices.

Premier exercice : la Voie de l’Inconscient

Pour diminuer votre vigilance et inviter au lâcher-prise.

Laissez vos yeux se fermer… Prenez une bonne inspiration et sentez vos poumons se vider tout doucement… Respirez tranquillement et focalisez votre attention sur le bout de votre nez… Imaginez une petite lumière ou une légère sensation qui touche presque votre nez… et fixez intensément ce point…
Vous allez bientôt sentir vos paupières vibrer doucement, comme mues par une tension croissante… Laissez votre langue se coller naturellement sur votre palais, peut-être la mâchoire s’entrouvrir… et continuez de respirer lentement…
Progressivement, votre tête va avoir envie de plonger vers l’avant, comme si le point au bout de votre nez obscurcissait votre vision ou pesait vers l’avant (ou les deux)… Laissez donc votre menton se rapprocher de votre poitrine… comme si vous plongiez tête en avant dans un nuage tout doux… Très confortable…
C’est comme si les ailes de votre esprit s’étaient repliées sur vous… et peut-être que le monde autour de vous paraît plus sombre, comme s’il faisait vraiment nuit… Et cette obscurité rassurante fait une toile sur laquelle se projettent vos rêves…
Est-ce que vous vous rendez compte que l’on entend maintenant davantage votre respiration?… Un peu comme si vous dormiez… sauf que vous ne dormez pas… Vous êtes entre veille et sommeil, dans cet état particulier de votre esprit qui peut vous permettre d’interagir avec votre esprit profond… votre inconscient.
Vous pouvez continuer ainsi quelques minutes, puis vous commencerez à reprendre conscience de ce qui vous entoure, comme si votre environnement avait disparu pendant un moment au profit de votre monde intérieur, de vos pensées et de votre imaginaire.
Votre esprit remonte à la surface du monde… Votre tête se redresse. Vous prenez sans doute une grande respiration avant de mobiliser votre corps… Vous étirer… Et puis… vous pourrez rouvrir les yeux.

Deuxième exercice : la Voie de la Conscience

Pour augmenter sa vigilance afin d’élargir ses perceptions.

Fermez les yeux et prenez conscience qu’en faisant cela vous vous ouvrez à bien plus de perceptions que lorsque vous étiez persuadée d’être seulement ici, peut-être dans une pièce, entourée de murs…
Y a-t-il des murs derrière vos paupières fermées? Non, bien sûr… C’est peut-être tout noir, mais si vous tendez en imagination les bras de votre esprit… y a-t-il des murs?… Non, n’est-ce pas?… Les murs de la pièce ont disparu… et tout ce qui vous restreignait s’est envolé en même temps: le temps qui court du passé vers le futur… Disparu… Les frontières autour de vous?… Disparues aussi…
Et votre imagination devient réalité… Tenez: imaginez un beau paysage, calme ou impressionnant, comme il vous plaira… Et sentez-vous dans ce paysage, tout en faisant en sorte de rester en même temps ici et maintenant. Sentez les deux réalités se mélanger, comme on le fait aujourd’hui avec les casques de réalité virtuelle: le monde de votre imaginaire se superpose au monde concret simplement grâce à vos paupières fermées…
Votre œil unique, l’œil de votre esprit, s’est ouvert… Cherchez encore vos limites… Est-ce que vous percevez seulement ce qui est devant vous? Comme lorsque vous voyez avec vos deux yeux séparés?
Alors, commencez à imaginer que l’œil de votre esprit vous permet de voir aussi sur les côtés, et devant… et derrière… et tout autour de vous… en même temps… Et ressentez cette curieuse impression que le monde semble plus brillant, plus vivant… plus pétillant… et que vous emplissez l’espace autour de vous… Agréablement bien…

Ici, il n’y a pas de “sortie d’hypnose”, car on aimerait rester toujours sur cette Voie de la Conscience. Elle vous permet de vivre au meilleur de vous-même. Donc, pour étendre la magie à votre quotidien, rouvrez simplement les yeux… et voyez à travers cette belle lumière que vous venez d’allumer.

L’Hypnose Humaniste en bande-dessinée !

Hervé Hubert dessine l'Hypnose Humaniste“Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours !”

BD-HH

La bande-dessinée est l’outil idéal pour découvrir une nouvelle approche comme l’Hypnose Humaniste, qui est simple et utilise beaucoup les émotions et le mouvement…

Hervé Hubert (aux initiales prédestinées ! d’autant qu’il est né un 8 août : 08/08 = HH) nous a proposé un projet de livre, que nous avons supervisé, Patricia d’Angeli et moi-même. Le livre fut publié en août 2016 et, depuis, traduit en plusieurs langues.

Il permet aux personnes débutantes de mieux comprendre comment on peut se trouver en état d’hypnose sans perte de conscience, comment ensuite utiliser cet “état de conscience augmentée” pour travailler sur soi, à différents niveaux (thérapie ou psychothérapie) et quelques bases sur la philosophie générale qui se dégage de cette approche.

teasing 2 Hypnose Humaniste

Voici quelques extraits de la bande-dessinée, à découvrir :

Voyage en Hypnose Humaniste

BD HH extrait 1

BD HH extrait 2

BD HH extrait 3

BD HH extrait 4

Présentation du livre chez l’éditeur et sur la librairie IFHE.
Versions internationales (anglais, allemand, espagnol, portugais, italien, russe, etc.)…

 

Faire de votre Critique intérieur… un partenaire !

Sympathique petit film d’animation, qui aide à comprendre comment transformer son Critique intérieur (l’archétype qui regroupe nos apprentissages négatifs de mésestime, de rabaissement, etc. La petite voix critique qui vous dit que “vous n’y arriverez jamais !”)… en une présence aidante, telle qu’on le fait en Thérapie Symbolique Avancée (TSA, Patricia d’Angeli), en Hypnose Humaniste :

L’illusion de la main en caoutchouc

On en parle parfois en formation, voici quelques liens pour en apprendre plus sur cette curiosité : on masque une main de la personne et on place devant elle une simili-main (en caoutchouc ou autre matière, peu importe que ce soit réaliste ou non).
Ensuite, il suffit de stimuler la fausse main et la vraie main en même temps, devant la personne qui ne voit que la fausse main. Elle commencera alors à ressentir le toucher sur la seule main qu’elle voit : la fausse !

Tout se passe comme si la conscience de la personne se projetait dans la main visible, qu’elle soit sienne (votre main à vous) ou un artefact (une main en caoutchouc) !
C’est la “proprioception”.

Une impression visuelle de ce phénomène peut être vécu dans le noir absolu (en spéléologie, par exemple, les moniteurs font souvent vivre cela aux débutants) : il suffit de bouger son bras devant ses yeux, dans le noir donc, pour “voir” un brouillard grisâtre se déplacer devant nos yeux !

Un phénomène curieux est que le système immunitaire de la personne se désactive dans son “vrai bras”, tant qu’elle se ressent plutôt dans le bras de caoutchouc ! Autrement dit, c’est votre conscience d’être “en vous” qui maintient vos systèmes de survie. Étonnant, non ?

Cela explique aussi pourquoi il ne faut pas faire d’anesthésie hypnotique à une personne amputée et qui va recevoir une prothèse : l’anesthésie couperait la perception du corps et il serait ensuite très difficile pour elle de s’approprier la prothèse… Donc, pas d’anesthésie du “membre fantôme” si cette partie du corps peut recevoir une prothèse, car avec la rééducation, la conscience se projettera dans la prothèse (comme dans la main en caoutchouc) et les douleurs cesseront.

Le chercheur Henrik Ehrsson va encore plus loin en reproduisant cette expérience avec tout le corps ! Il suffit de mettre des lunettes de réalité virtuelle à la personne (en mode caméra simple) afin qu’elle “voit” non pas de ses propres yeux, mais du point de vue d’un mannequin… Et en reproduisant le même protocole qu’avec la main toute seule, la personne commence à sentir… le mannequin ! Et plus son corps réel !!! Sa conscience s’est “projetée” dans le mannequin !

Lisez l’expérience d’une journaliste du journal “Libération”.

Bien sûr, il s’agit d’un effet psychologique : si la personne réelle mourrait, sa conscience ne resterait pas dans le mannequin, si c’est ce que vous aviez imaginé ! 😉
Mais c’est tout de même un phénomène incroyable, qui vous montre comment votre conscience s’approprie votre corps (ou autre chose qui lui serve d’habitacle !).

C’est cette conscience qui est “augmentée”, au-delà de votre corps, durant l’induction hypnotique humaniste. Vous y apprenez à être sensible à “plus que vous”, à votre environnement… Le Lieutenant-Colonel Albert de Rochas d’Aiglun, administrateur de l’Ecole Polytechnique à la fin du XIXème siècle et chercheur en divers domaines comme l’Hypnose, fut le premier à décrire cette “extériorisation de la sensibilité”, comme il l’appelait. Sa méthode était malheureusement très longue et difficile (plusieurs heures d’induction hypnotique sur des sujets sensibles, en transe somnambulique).

L’Hypnose Humaniste permet à tout un chacun d’expérimenter ce phénomène, avec simplicité et rapidité, puis de s’en servir en thérapie ou en coaching.

 

L’infiniment grand… c’est vraiment grand !

Un des freins à la compréhension de la Conscience, c’est qu’entre autres caractéristiques, elle est “infinie” et, bien que l’on connaisse le sens de ce mot, il est souvent difficile de s’en faire ne serait-ce qu’une petite idée…

Voici quelques vidéos pour illustrer le sujet, d’abord en commençant par notre univers :

“L’infiniment petit”, lui, n’est pas vraiment infini, puisqu’on sait où il s’arrête : à environ 10 puissance -35 mètres : un zéro suivi de 34 zéros… et d’un 1. C’est la “longueur de Planck“, très certainement la plus petite dimension possible au niveau physique, en l’état actuel de nos connaissances.
“L’infiniment petit” est donc en réalité beaucoup… beaucoup… beaucoup plus grand au dedans de nous, que l’univers ne l’est au dehors (eh oui ! même si 10 puissance +26 mètres est déjà vertigineux) ! A l’intérieur de vous, c’est 10x plus grand… et encore 10x… et 10x… et 10x plus grand encore… et 10x… 10x… 10x… encore 10x… et tout ça encore 10x plus grand… que tout l’univers connu !!! Oui oui, cela fait 9 zéros en plus : c’est donc 1 milliard de fois plus grand dedans vous que tout l’univers du dehors !

Incroyable, n’est-ce pas ? Après avoir vue l’immensité, sur la vidéo précédente, de se dire que c’est à ce point encore plus vaste à l’intérieur de nous !…
Et dites-vous qu’entre ces deux immensités, le point de liaison… c’est vous !!

Mais avant d’aller plus loin, regardez un peu de cette vidéo sur les très grands nombres, disons la première moitié et un bout de la fin… histoire d’être sûr de comprendre de quoi on parle :

Et une vidéo sur l’infini :

Un ensemble infini d’informations (comme la Conscience, en ce qui nous concerne) comprend donc tout ce qui est possible, sans aucune limite. Si quelque chose manquait, alors ce ne serait plus “infini”… Logique !

Pour reprendre les exemples de la vidéo ci-dessus avec le nombre univers PI (puisqu’il s’agit d’un nombre infini, qui contient donc tous les possibles) : si vous codez les nuances de couleurs en partant de 0=noir, 1=un peu moins noir, 2=un peu plus clair encore, etc. jusqu’à couvrir l’arc-en-ciel complet, vous pourrez retrouver quelque part dans un nombre infini (donc, par extension, dans la Conscience)… le codage numérique de la photo prise au moment de votre naissance !!!… Ou bien celle de votre 6ème anniversaire… ou de votre mariage… ou bien encore de votre enterrement !

Eh oui, car l’infini… c’est infini !!… Et si cette suite précise de couleurs (encodées numériquement) n’étaient pas dans un champ infini d’informations, alors ce ne serait plus un champ “infini” !

Idem avec l’encodage de tous les livres de la planète, toutes les musiques existantes, ayant existé et qui seront composées à l’avenir, toutes les peintures, tout ce que vous pourriez prononcer en pensée ou à haute voix, etc. etc.

Prodigieux, non ? 😉

Notez que peu importe le codage, si vous décidez que A=1, B=2, C=3, etc. ou tout autre chose, comme A=21, B=154, C=8, etc. peu importe : l’encodage du roman de votre vie se retrouvera toujours dans PI… sans quoi, on aurait la preuve qu’il ne s’agit pas d’un nombre infini ! 🙂

Non seulement ça, mais tout nombre fini, même gigantesque, peu importe, se retrouve dans PI (ou n’importe quel “nombre univers”), mais il s’y retrouve lui-même infiniment !!! Donc, encodez votre prénom et nom, votre date de naissance ou ce que vous voulez, et vous vous retrouverez dans PI (faites-en l’expérience !)… et pas seulement une fois, mais à l’infini !!

Vertigineux !!!!

La Conscience, c’est cela, un ensemble *infini* : qui contient *tous les possibles*, qu’ils existent ou non dans la vie matérielle, concrète, ou juste dans votre imaginaire.

Et vous pourriez vous dire : “Donc, tout est écrit !! Fatalitas !!!” Oui, certes, tout est écrit… mais infiniment : vous pourriez faire tous les choix possibles et imaginables, oui ils seraient “écrits”, mais tellement en nombre infini que cela ne viendrait pas restreindre votre liberté… Donc, oui tout est écrit et, oui aussi, nous sommes libres de nos choix.

-oOo-

Pour conclure, regardez cette vidéo qui vous aidera à comprendre que vous-mêmes faites partie d’un système informationnel (et donc que vous êtes fait d’informations) : soyez patient au début de la vidéo, car le meilleur se révèle au fur et à mesure, pour la fin.

En lançant un simple dé, vous pouvez recréer un nombre univers !?? Donc un nombre qui encode tous les possibles (cf. les premières vidéos de cet article)… Comment est-ce possible ?
1/ Le “hasard” n’est donc pas du “chaos”, mais un ordre infini que l’on ne comprend pas… 2/ L’univers (et vous avec, car vous en êtes une toute petite partie) possède la qualité intrinsèque de “montrer” de quoi il est fait : le simple fait de lancer un dé reconstruit un champ infini semblable à celui qui nous a fait naître… automatiquement. Comme si, en fait, on était ce champ lui-même… C’est génial !

“L’Homme est le cœur battant et l’œil éveillé de l’Univers vivant et non un être déraciné éternellement solitaire qui dévisage l’univers de l’extérieur, si nous sommes capables de penser l’Univers c’est que l’Univers pense en nous, peut-être notre destin fait-il parti d’un destin plus grand que nous, alors l’Univers prend sens et nous avec lui.” François Cheng (académicien)

Pour vous détendre, allez donc visiter ce site : en faisant rouler la molette de votre souris, vous ferez défiler l’image à l’écran… histoire de prendre conscience (encore !) de l’espace qu’il y a entre les planètes de notre petit système solaire… Ensuite, vous pourrez regarder d’autres vidéos… et méditer sur tout cela 🙂

Version longue de la première vidéo :

Idem en plongeant en vous :