Intuitif ou rationnel ?

Voici une expérience étonnante… De quelles couleurs voyez-vous cette chaussure ?

Moi, je la vois rose avec des lacets blancs et une semelle blanche… D’autres voient la chaussure vert foncé avec des lacets et semelle en gris !

Comment est-ce possible ?
En réalité, la chaussure est bien rose et blanche, mais les conditions de lumière font que les couleurs de la photo sont faussées.

Si votre cerveau fonctionne de manière rationnelle, comme un ordinateur, vous verrez ce que voit un ordinateur. Vérifions :

Pipette des couleurs sur le tissu de la chaussure
Pipette des couleurs sur la semelle, la bande et les lacets

Donc, l’ordinateur confirme que l’image est bien grise et verte… ce qui est hallucinant lorsque, comme moi, on voit très clairement la chaussure rose et blanche !!!

Si votre cerveau fonctionne de manière intuitive, il « devine » qu’il y a un souci avec les couleurs, il « devine » la cause de ce souci (la lumière) et il s’arrange pour vous montrer à quoi ressemblerait la chaussure si on avait pu la prendre en photo sous une lumière convenable.

Bref, votre cerveau falsifie la photo (grise et verte) mais afin de vous redonner l’image d’origine (rose et blanche), perdue lors de la prise de la photo.

Certains seront fiers de percevoir la « réalité », les « faits », une vérité illusoire, ponctuelle, car dépendante ici des conditions de lumière (cerveau rationnel)… et d’autres seront fiers d’avoir sur reconstruire la « vraie image », malgré les filtres distordants, quitte à ne plus voir la réalité concrète, mécanique (cerveau intuitif).

Disons que les deux fonctionnements sont utiles, selon les circonstances !

En tous cas, c’est un phénomène étonnant et instructif sur votre fonctionnement personnel… sachant que certains seront tantôt « rationnels », tantôt « intuitifs », selon leur activité ou le moment de la journée.

L’Hypnose, comment ça marche ?

Dans cette vidéo, je vous explique comment cela se fait qu’un phénomène comme l’Hypnose peut exister. Pour cela, je vous reparle de l’Inconscient et aussi un peu de la Conscience, afin de mieux comprendre pourquoi nous sommes conscients.

Une fois que vous savez ce qui rend les gens conscients, vous pouvez trouver le moyen de diminuer ou retirer cette conscience (hypnose dissociante : classique ou éricksonienne, par exemple) ou d’augmenter le degré de conscience de la personne (hypnose humaniste). Je passe donc avec vous en revue les diverses manières de pratiquer l’hypnose…

Chacun sa « carte du monde »…

« Une carte n’est pas le territoire qu’elle représente » expliquait le linguiste et philosophe polonais Alfred Korzybski. L’idée fut popularisée par les fondateurs de la PNL et signifie que chacun a sa propre vision du monde. L’idée suivante étant de préciser rapidement que personne n’a une meilleure « carte » (vision, idée, définition ou vérité) du monde – sans quoi vous allez rapidement voir apparaître des gourous et autres leaders qui vont chercher à vous persuader que, eux, détiennent la « vérité vraie », la « carte » la plus précise !

Quoi qu’il en soit, le texte humoristique (et satirique) du « poulet qui voulait traverser la route » illustre bien cette idée : chacun détient sa propre vérité, sa propre vision du monde et l’humain est si varié que les versions possibles autour d’un même fait ou d’une même question sont pratiquement infinies !

Voyez par vous-même, à travers cette petite compilation…

Pourquoi le poulet traverse-t-il la route ?

Platon : Pour son plus grand bien.

Aristote : C’est dans la nature du poulet de traverser les routes.

Epicure : Pour rigoler !

Descartes : pour aller de l’autre côté

Jules César : Avis venit, vidit, traversit.

Zénon d’Elée : Pour prouver qu’il ne pourrait jamais atteindre l’autre côté.

Confucius: Le poulet qui d’abord regarde des deux côtés, vivra assez pour voir une autre journée.

Bouddha : En posant cette question, tu renies ta propre nature de poulet.

Moïse 1 : Et Dieu apparut au poulet et lui dit : « Quand un poulet se trouvera au bord d’une route, il devra la traverser. Si il ne le fait pas, il sera lapidé. Ainsi tu élimineras le mal au milieu de toi. C’est moi le Seigneur ton Dieu. »
Moïse 2 : Et Dieu descendit du Paradis et Il dit au poulet : « Tu dois traverser la route ». Et le poulet traversa la route et il jubila.

Hippocrate : En raison d’un excès de sécrétion de son pancréas.

L’église de Scientologie : La raison est en vous, mais vous ne le saviez pas. Moyennant la modique somme de 15 000 euros par séance, plus la location d’un détecteur de mensonges, une analyse psychologique nous permettra de la découvrir.

Les témoins de Jéhovah : Parce que la fin du monde aura bientôt lieu de son coté.

Tomas de Torquemada : Tout poulet ayant traversé la route et qui reviendra en arrière sera considéré comme relaps et sera remis entre les mains de la Sainte Inquisition.

Zen : Le poulet peut vainement traverser la route, seul le Maître connaît le bruit de son ombre derrière le mur.

Darwin 1 : C’était l’étape logique après être descendue de l’arbre.
Darwin 2 : Les poulets, au travers de longues périodes, ont été naturellement sélectionnés de telle sorte qu’ils soient génétiquement enclins à traverser les routes.

Albert Einstein : Que le poulet ait traversé la route ou que la route ait traversé le poulet dépend en fin de compte du référentiel dans lequel on se place.

Galilée : Et pourtant il traverse !

William Shakespeare : Traverser ou ne pas traverser ? Là est la question…

Jorge-Luis Borges : Authentique était la traversée; seuls étaient faux la route, le poulet et quelques autres événements. L’important est qu’on y ait cru.

Ernest Hemingway : Pour mourir. Sous la pluie.

Tolstoï : L’historien ferait une grave erreur en démontrant que le poulet a traversé la route simplement parce qu’il y avait des graines à picorer de l’autre côté. Non, ce sont des siècles d’histoire qui ont conduit à l’élaboration d’une « civilisation poulet » et d’une « culture poulet », qui ont fait que, à un instant T sur une route R, il y avait un poulet d’un côté et des graines de l’autre. Comme le fut jadis ce gros #*%##* de Bonaparte, le poulet n’est qu’une marionnette, dont c’est le peuple, et le peuple seul, qui tire les ficelles.

Isaac Asimov : La Troisième Loi des Poulets stipule qu’un poulet doit protéger sa propre existence sauf si cette protection le force à désobéir à un ordre humain ou à blesser un humain.

H.P. Lovecraft : Pour tenter dans un effort désespéré d’échapper aux forces ténébreuses impies, émanations de Cthulhu et de Shub-Niggurath, qui le poursuivaient sans relâche, avides de s’emparer de chaque parcelle de son âme à jamais brisée.

J.R.R. Tolkien : Le poulet, illuminé par un rayon de soleil qui se reflétait sur sa radieuse livrée de plumes jaune-orangé, s’approcha de la route sombre et recouverte d’une asphalte a l’aspect menaçant. Il la scruta longuement de ses yeux aux teintes d’obsidienne. Il s’imprégna de chaque détail, de la texture un peu rugueuse de la surface, soumise aux passages d’innombrables voitures, des vagues qu’exsudait l’asphalte sous l’effet de la chaleur. Puis il traversa.

Victor Hugo : De toute éternité, le poulet traversait la route, Et mon père, ce héros au regard si prompt, dit : « Qu’on le laisse traverser ».

Oliver Stone : La question n’est pas : « Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route » mais plutôt « Qui a traversé en même temps que le poulet, qui avons-nous oublié dans notre hâte et qui a pu vraiment observer cette traversée ? »

Jean-Claude Vandamme : Le poulet, la road il la traverse parce qu’il sait qu’il la traverse, tu vois, la route c’est sa vie et sa mort, la route c’est Dieu, c’est tout le potentiel de sa vie et moi Jean-Claude Super Star quand je me couche dans TimeCop, quand le truck arrive je pense au poulet et à Dieu et je fusionne avec tout le potentiel de la life de la road ! Et ça, c’est beau !

Forrest Gump : Cours, Poulet, cours !!

Fox Mulder : Tu l’as vu traverser la route de tes propres yeux. Combien de poulets devront encore traverser la route avant que tu y croies enfin ?

Capitaine James Kirk (Star Trek) : Pour aller là où aucun poulet n’est jamais allé auparavant.

Rambo : Il en reste un ? J’en ai raté un ?

Monty Python : Et Dieu descendit de son Paradis et dit au poulet :  » Il te faudra traverser cette route « . Et le poulet traversa la route, et il y eut beaucoup de réjouissances.

Coluche : C’est l’histoire d’un poulet…

Bernard Tapie : Le poulet n’a jamais traversé la route pour aller déterrer les 20 000 francs du match VA-OM.

Aimé Jacquet 1 : Alors mes poulets, il va falloir se retirer les ergots du croupion et il va falloir la traverser cette route !
Aimé Jacquet 2 : Ouaih, je leur ai fait traverser la route ! Qu’est-ce que t’y connais aux poulets, toi ?

Richard Virenque : C’était pas un lapin ? On m’aurait menti ?

Cantona : Le poulet, c’est un homme libre, les routes, quand il veut il les traverse.

Jean Alési : Je comprends pas, théoriquement, le poulet il avait le temps de passer…

Neil Armstrong : Un petit pas pour une poule, un grand pas pour le poulailler !

Doc Gynéco : Ouah, cool, le poulet, il est hyper cool, mais là quand il traverse la route, là tu vois, j’hallucine, c’est trop prise de tête.

Maxime le Forestier : C’est un poulet bleu, accroché au bitume, il a traversé à pieds et ne vit pas mieux.

Emmanuelle Beart : Ce qu’il faut comprendre, c’est l’âme de cette poule, ce qu’elle a en elle, ce qui la pousse a aller se brûler les ailes… Elle n’est plus que l’instrument de l’amour qui la force a quitter sa famille pour l’aventure, ce n’est qu’une poule française, après tout…

Sappho : Pour le goût de tes lèvres, la douceur de ta peau…

Maître Capello : « Poulet ». Nom masculin en 6 lettres : volaille de taille moyenne et de couleur blanche, brune ou noire répandue dans les fermages de nos contrées. Vulgairement, « poule » : fille de petite vertu. Exemple : « La poule se promène au bord de la route en caquetant et agitant son croupion ». L’automobiliste averti prend garde de ne pas l’écraser en roulant lentement quitte a faire des appels de phares.

Jean-Pierre Coffe : Si ce n’est pas un poulet de Bresse, elle n’a aucune chance, ta poule….

Nelson Montfort : – J’ai à côté de moi l’extraordinaire poulet qui a réussi le foooorrrrrmidable exploit de traverser cette suuuuuuperbe route.
Why did you cross the road ?
– Cot ! Cot !
– Eh bien, il dit que qu’il est extrêmement fier d’avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C’était une traversée très dure, mais il s’est accroché, et…

Le politicien : Le poulet n’a pas encore traversé la route, mais le gouvernement y travaille.

Machiavel : De cette manière, ses sujets le considéreront avec admiration, comme un poulet qui a le courage d’oser traverser la route ; mais également avec peur, car lequel parmi eux serait capable de rivaliser avec un tel parangon de la vertu avienne ? De toute façon, l’important est que le poulet ait traversé. La fin de traverser la route justifie n’importe quel motif.

Staline : Le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et dix autres personnes prises au hasard pour n’avoir pas empêché cet acte subversif.

Karl Marx : C’est une obligation historique que la mentalité étriquée des petits-bourgeois esclaves de leurs préjugés ne saurait remettre en question.

Adolf Hitler : Pour étendre son Lebensraum.

De Gaulle : J’invite tous les poulets libres à venir me rejoindre de l’autre côté de la route.

Richard Nixon : Elle n’a jamais traversé la route, JAMAIS !!!

Ronald Reagan : J’ai oublié.

Bill Clinton : I did not have sexual relations with THAT chicken. What do you mean by « chicken »? Could you define « chicken » please?

Boris Eltsine : Parce que qu’il y avait de la vodka de l’autre coté !

Saddam Hussein : C’était un acte de rebellion qui sera puni par 50 tonnes de gaz innervants sur le poulailler d’origine du poulet.

Georges W. Bush : Le fait que le poulet ait pu traverser cette route en toute impunité malgré les résolutions de l’ONU représente un affront à la démocratie, à la liberté, à la justice. Ceci prouve indubitablement que nous aurions dû déjà bombarder cette route depuis longtemps. Dans le but d’assurer la paix dans cette région, et pour éviter que les valeurs que nous défendons ne soient une fois de plus bafouées par ce genre de terrorisme, le gouvernement des États-Unis a décidé d’envoyer 17 porte-avions, 46 destroyers, 154 croiseurs, appuyés au sol par 243000 G.I. et dans les airs par 848 bombardiers, qui auront pour mission, au nom de la liberté et de la démocratie, d’éliminer toute trace de vie dans les poulaillers à 5000 km à la ronde, puis de s’assurer par des tirs de missiles bien ciblés que tout ce qui ressemble de près ou de loin à un poulailler soit réduit à un tas de cendres et ne puisse plus défier notre nation par son arrogance. Nous avons décidé qu’ensuite ce pays sera généreusement pris en charge par notre gouvernement, qui rebâtira des poulaillers suivant les normes de sécurité en vigueur, avec à leur tête, un coq démocratiquement élu par l’ambassadeur des États-Unis. En financement de ces reconstructions, nous nous contenterons du contrôle total de la production céréalière de la région pendant trente ans, sachant que les habitants locaux bénéficieront d’un tarif préférentiel sur une partie de cette production, en échange de leur totale coopération. Dans ce nouveau pays de justice, de paix et de liberté, nous pouvons vous assurer que plus jamais un poulet ne tentera de traverser la route, pour la simple bonne raison qu’il n’y aura plus de routes et que les poules n’auront plus de pattes. Que Dieu bénisse l’Amérique !

Francois Mitterrand : Les imbéciles ! Ils ont traversé la route et se sont fait écraser comme j’avais prévu.

Jean-Marie Le Pen : Le poulet a traversé la route pour venir picorer le pain des Français.

Arlette Laguiller 1 : Poulets, poulettes, le Capital vous gruge. Il n’y a rien de l’autre côté. Ne traversez plus les routes, luttez !
Arlette Laguiller 2 : Cette poule ne supporte plus l’oppression que les grands fermiers capitalistes exercent sur les masses laborieuses et c’est en traversant cette route qu’elle nous montre le chemin de la révolution, de la lutte finale …

Jean-Luc Mélenchon : Le poulet insoumis refuse de se faire plumer plus longtemps et traverse car le tas de fumier est meilleur en face !

Daniel Kohn-Bendit : Pour fuir les émanations de dioxine rejetées par les cartels capitalistes pollueurs.

Emmanuel Macron 1 : Le poulet à le droit de traverser, mais il doit lui aussi faire un effort. Nous instaurons dès aujourd’hui une taxe routière de traversée pour les volailles pour financer la taxe d’habitation abrogée peut-être en 2032 comme promis. CAR C’EST NOTRE PROJEEEEEEEEEET !!!!
Emmanuel Macron 2 : Pour trouver un emploi !

Arnaud Gauthier-Fawas (LGBT) : Ce n’est pas un poulet ! Ah non, je ne sais pas ce qui vous fait dire que c’est un poulet… Il ne faut pas confondre identité de genre et expression de genre. Cet animal est non-binaire. Cela aurait pu être une poule ou un chapon ! C’est intéressant que l’on interroge tous nos propres stéréotypes autour de la table… Parce que, sans même lui avoir posé la question, vous supposez que c’est un poulet !! C’est pas très agréable ! La frontière de nos propres stéréotypes est beaucoup plus fluide que ce que l’on peut penser…

OJ Simpson : Ce poulet a traversé la route et s’est fait écraser uniquement à cause de la couleur de ses plumes.

Martin Luther King : J’ai eu la vision d’un monde où tous les poulets seraient libres de traverser les routes sans que l’on ait besoin de leur demander pourquoi ils voulaient les traverser !

Arthur Andersen Consulting : La dérégulation du marché du côté de la route du poulet menaçait sa position dominante. Le poulet était confronté à des challenges significatifs pour développer et créer les compétences requises pour le nouveau marché global compétitif. Andersen Consulting, dans une relation de partnership avec le client, a aidé le poulet à repenser sa stratégie de redistribution physique et l’implantation des process. En utilisant le CIM (Chickenpoul Integration Model), Andersen a aidé le poulet à redéployer ses forces, savoirs, capitaux et technologies et à supporter sa nouvelle stratégie dans un cadre de program management. Andersen Consulting a réuni un panel d’analystes de routes et de poulets ainsi que de consultants Andersen spécialisés dans l’industrie des transports pour engager un meeting de deux jours afin de mettre en commun leur capital de connaissances personnelles, tacites aussi bien qu’explicites, et leur permettre de les faire agir en synergie afin d’atteindre les buts implicites de délivrer, architecturer avec succès et implémenter un cadre de valeur transentreprenarial dans le continuum des procédés cross-medium aviaires. Le meeting a été tenu dans un endroit semblable à un parc permettant et créant un environnement qui était basé sur la stratégie, fixé sur l’industrie, et bâti sur un message au marché consistant, clair, et unifié, et aligné sur la vision, la mission et les valeurs fondamentales du poulet. Ce fut décisif pour la création d’une solution de totale intégration de business. Andersen Consulting a aidé le poulet à changer et à devenir plus efficace. Merci de votre attention.

Microsoft : Nous venons de terminer le Poulet Windows 2020, qui pourra non seulement traverser les routes, mais aussi pondre des oeufs, manger du grain, servir de porte-documents et calculer sa ration d’aliments. La date de sortie est prévue pour le 1er trimestre 2020. Enfin, il y aura peut-être un peu de retard… Cependant la version bêta est disponible pour 30 $.

IBM : Nous proposons de construire une infrastructure technique permettant aux poulets de traverser les routes. Un cluster de 5 serveurs massivement parallèles à tolérance de panne, reliés par un réseau FDDI, avec 10 To de disques RAID devrait suffire. Coté logiciel, il faudra approvisionner une centaine de licences DB2, Netview et Visual Age, car ces produits sont en totale adéquation aux besoins de traversée des routes, moyennant une prestation d’adaptation mineure de 2,5 années.hommes (tarif : 1500 euros HT /jour).

Sun Microsystem : Nous venons d’annoncer la prochaine disponibilité de l’API Java Chicken 1.1, qui corrige les insuffisances de l’API JavaChicken 1.0 publiée il y a trois jours. Elle permet de programmer les poulets en 100% pur Java, ce qui fait qu’ils pourront traverser n’importe quelle route, quel que soit son revêtement. SUN a déjà noué des accords de partenariat avec les principaux constructeurs de routes qui ont acquis la licence de l’API JavaChicken. Ils proposeront bientôt des implémentations de l’API sur toutes sortes de routes, du chemin vicinal à l’autoroute urbaine.

Georges Pérec : Reportez-vous à ma communication : de la Poulologie, ou de l’effet du passage de la route sous un corps volatile en absysses et coordonnées absolues face à une cantatrice motorisée.

Murphy : Le poulet traversera systématiquement la route au moment où une voiture arrivera à tombeau ouvert.

Grand-père : De mon temps, on se posait pas la question de savoir pourquoi le poulet traversait la route! On roulait dessus, on le ramassait, on le vidait et on le bouffait à midi !

Sigmund Freud 1 : Le « poulet » était en réalité une poule, bien évidemment de sexe femelle, et interprétait par conséquence le poteau de signalisation comme un symbole phallique duquel elle a voulu se rapprocher.
Sigmund Freud 2 : Le fait que vous vous préoccupiez tous du fait que le poulet ait traversé la route révèle votre fort sentiment d’insécurité sexuelle latente !

Doug Hofstadter : Pour chercher une explication à la correspondance existant entre la représentation externe de l’objet-route et la conceptualisation interne du concept-route.

Carl Jung : La confluence des événements dans le gelstat culturel nécessitait que les poules traversent la route durant cette conjonction historique, entraînant synchroniquement une telle occurence de l’état de non-existence à celui de réalité.

Le médecin : A cause d’un excès d’une humeur bilieuse, de couleur vert clair au niveau de la poche principale de son estomac.

Le psychothérapeute : Parce que son Inconscient l’a poussé à le faire…

L’hypnothérapeute humaniste : Parce que sa Conscience majuscule souhaitait faire cette expérience.

Et si vous avez lu jusque-là, vous méritez la vérité :

La bonne réponse : C’était trop long de faire le tour ! 😀

Les langages hermétiques (Les Inconnus)

Depuis le temps que je cite ce sketch des Inconnus en formation (niveau « Praticien 2 Hypnose Ericksonienne« , cours de Milton-modèle 4), le voici sur mon site, afin de faciliter les recherches…

On voit bien à quel point le langage non-spécifique est omniprésent dans notre vie, et pas au sens positif qu’on lui donne en thérapie.

Transcription du sketch :

Le banquier
Ah, bonjour Monsieur Gentil, y’a un problème ? Vous voulez retirer de l’argent ? Mais ce n’est pas un problème, ça, Monsieur Gentil, votre banquier est là pour tout vous expliquer. Alors, qu’est-ce que vous avez ? Eh bien, il y a votre placement. Hein ? Si, je vous ai expliqué, c’est un placement à taux répertorié, sur la base des indices compensés, qui est le plus adapté aux fluctuations indexatoires, fixées à 0,38% de l’once sur les cours d’ouverture obligataires, c’est simple. Hmm ? Ah non, on ne peut pas retirer tout de suite, non. Sinon, il y a votre PIP, Plan d’Intérêt sur Perte. Calculé sur une durée minimale de 25 ans, avec SICAV Obligatoires sur les indices réactivés, non avantage de pénalités de frais hors garantie, bien entendu. Ah non, on ne peut pas retirer tout de suite, non. Vous voulez tout retirer tout-de-suite ? C’est possible en effet, mais c’est dommage, hein ! Ben oui, vous allez perdre vos intérêts calculés au jour-le-jour sur les évaluations momentanées des moratoires d’actionnariat obligatoire et entubatoire. Ce qui fait qu’il vous reste seulement… ah non, pardon, vous nous devez : 216.492 Francs, Monsieur Gentil. Oui, ça c’est pour tout de suite, Monsieur Gentil.

Le maçon
Bonjour M’sieur Gentil, ça va ? Alors, vous l’avez vu, votre banquier, là ? Parce que nous, pour les travaux de l’appartement, on a bien avancé, hein. Pardon, Monsieur Gentil, qu’est-ce que vous comprenez pas dans l’devis ? Les porte-fenêtres de la cuisine ? Qu’est-ce qu’y a, moi j’ai fait au mieux, M’sieur Gentil, moi j’ai mis 2 vantaux avec allège basse pleine, plus un volet roulant monobloc en PVC, double paroi alvéolaire et un isolant feuilleté 2 millimètres, hein. J’ai mis de l’ancien, bien sûr, pas du nouveau parce que l’nouveau, c’est pas… Pardon, la mezzanine. Qu’est-ce qu’y a, la mezzanine ? Moi, j’ai fait au mieux, comme vous m’avez… Bah, écoutez, j’ai mis une chape de ragréage en béton armé, 2 IP plafonnés BA13, j’ai mis de l’ancien, bien sûr, pas du nouveau, M’sieur Gentil, faites-moi confiance, hein. La briquette ? Ah ben j’ai mis de la briquette sur tous les murs, comme vous m’aviez dit, M’sieur Gentil, y a pas d’problème, hein. Ah oui, excusez-moi, renforcés avec de la bricouflette. Non ça, c’est mon initiative. Disons que ça c’est de l’isolation phonique supraDial en équerres d’Alu profilé 4’20, M’sieur Gentil. C’est ce qu’il y a de mieux dans l’ancien, parce que le nouveau, c’est pas… Ben, M’sieur Gentil, pour le tout, vous m’devez 4 millions, hein. Pardon, anciens ? Non, non, là, c’est nouveaux, pourquoi ?

L’avocat
Oui, asseyez-vous, Monsieur Gentil. Oui, oui, je suis au courant, c’est votre architecte qui nous fait un procès, ah ah ah, j’ai vu ça. C’est dans la poche, asseyez-vous. Je vais vous dire ça rapidement, Monsieur Gentil : alors, vu les préjudices subis, en vertu des terres des ayants-droits, eu égard à la vente, laquelle, préalablement à l’acte complémentaire comme objet des présentes, a exposé ce qui suit, les pièces ci-dessus énoncées et datées selon l’article 9bis. Oui, jusque-là, tout est clair ! Vous comprenez pas ? C’est dans la poche, Monsieur Gentil ! Je poursuis : …d’acquitter, à compter du jour d’entrée en jouissance des parts des charges applicables, en étant avoir été d’usufruit des biens séparés selon conjoints notarifiés du 26/2/92. Ah ah, ça me paraît évident. Vous comprenez pas ? C’est dans la poche, Monsieur Gentil, vous en faites pas. Et enfin, en vertu des prorata-temporis justificatifs des « habeas corpus », de la « causa sine qua non ». Sit porationé voluntas fluctuat nec mergitur, nec agitat molen. Oui ça, c’est dans ma poche. C’est dans la poche, j’voulais dire, Monsieur Gentil. Vous comprenez pas ? C’est pas grave. Et enfin, pour finir : droit honoraire de 24.250 Francs pour conciliation de rémunération d’avocats, qui… Ah, là, c’est important que vous compreniez : toi devoir moi 24.250 Francs. Y’a quelque chose qui va pas, Monsieur Gentil ?…

Le garagiste
Aah, ouais c’est normal, Monsieur Gentil, les avocats, c’est tous les mêmes, hein : on ne comprend rien de ce qu’ils disent, et moi, je crois bien que ça les arrange, hein. Enfin bon, tout va bien, moi, de mon côté hein, tout va bien, pas de problème, j’ai fait la vidange. Ouais, ouais. Mais dites, heuu… vous n’avez pas vu là avec le joint de carbu, c’était oxydé sous la pression du piston de soupape de la courroie d’entraînement des bougies et puis des vis platinées, là. Hein ? Oh, bé il a fallu changer tout ça, hein. Oh bo obligé, hein, vu que la pompe du cylindre d’embrayage risquait de buter contre la courroie du circuit de refroidissement de la roue de secours et des essuie-glaces, heuu. Enfin bon, ça va pas chercher midi à 14 heures, hein, ça va lui faire, quoi, ça va lui faire 70 balles, plus… popopop, 50 balles de bricoles. Allez, je lui fais le tout à 100 balles. Allez 100 balles. Plus la main d’œuvre : 7.492 Francs !

La concierge
Comment, l’achpirator ? Ah non, j’ai pas paché heuu l’achpirator. Non j’ai pas pu, parche que µ#f~bqx e#@~éfdvr=dcuh téléphone %*rgftgh^#g¤€~\ dfb l’achpirator, mais j’y pense.
Aah la pouchière, les fenêtres ? Non j’ai pas fait. Non, j’ai pas fait parche que rgftgh^#g¤€~\ dfb@ùéé~, e#@~éfdvr rgftgh^#g¤€~\ dfb@ùéé~ mais je pense à la pouchière. Au revoir, Monsieur Gentiche.
Ah pardon, M’chieur Gentiche, parich maqué les zetrenches ? Parich que mézé… Vous… vous pourrez penser à mes étrennes ?

Le médecin
Rien de grave, Monsieur Gentil, rien de grave, je vous en prie, asseyez-vous, Monsieur Gentil, non rien de grave, ne vous inquiétez pas, Monsieur Gentil, rien de grave. Vous nous faites juste une petite pyélonéphrite. Non, écoutez, c’est juste un dysfonctionnement sinusal des artères caortiques, qui provoque une légère hémo-sensibilisation valvulaire des canaux spinoïdes. Mais vous n’avez aucun maux de têtes. Si ? Ah, je vais quand même vous prescrire du hénolphéléxoline, au cas où nous aurions affaire à un syndrome ovulien biphytoplasmoriphère des mamelles ossatiques du cortex bilabial… Mais j’en suis pas convaincu, hein.
Voilà, Monsieur Gentil, ouvrez la bouche… Non, rien de grave, hein. Voilà, Monsieur Gentil… Faites-moi confiance, Monsieur Gentil, vous nous enterrerez tous…

Le prêtre
Et si nous sommes tous réunis, autour de toi, ce soir, André Gentil, entouré de tes amis, ta femme, tes proches, ton avocat, ton banquier, ton architecte… ton, pardon ?… ton conchierge, oui… c’est pour te dire la sainte et claire parole de Dieu. Cette parole qui faisait dire à Saint-Benoit de l’Apostolat, que « toute la jubilation du Magnificat annonciateur de l’o tentation, est à l’immaculée miséricorde ce que l’Allégresse du Saint-Sépulcre est au jugement de nos béatitudes. Ou plus clairement pour tout-le-monde : « Si Habeas corpus, tu quoque, mi fili, fluctuat nec mergitur, amen ». Tel que l’aurait souhaité Monsieur Gentil, bien entendu, je vais procéder à une quête pour la paroisse. Des sous, s’il vous plaît, des sous pour la paroisse…

Les fonctionnaires de la Sécurité Sociale
Bonjour madame Gentil. On a appris pour vot’mari, hein. Condoléances. Vous venez pour la pension veuvage ? Oui je comprends bien, d’accord, mais vous avez rempli les feuillets A2-A3 nécessaires à l’obtention des diverses prestations auxquelles vous avez droit calculées sur le taux du ticket modérateur ? Vous l’avez fait, ça ? Comment, ça s’est mal connecté ? Y a un problème, là. Je vais demander, hein ? Marie-Thérèseee ? Marie-Thérèseee ?
. Ouais, ouais, qu’est-ce qui se passe, ma chère ?
. C’est Madame Gentil.
. Ah, bonjour Madame Gentil, on a appris pour vot’mari. Condoléances.
. Condoléances
. Que se passe-t-il, ma chère ?
. C’est pour la pension veuvage de Madame Gentil. Est-il toujours nécessaire de remplir les feuillets A2-A3…
. Mais non, c’est beaucoup plus simple ! Il suffit juste de remplir les feuillets B2 BA4 de l’allocation forfaitaire du régime d’attribution maritale du régime de compensation… avec le service complémentaire.
. Où tu vas, là ? Mais qu’est-ce que tu me racontes, là ? Si elle est sous le régime marital, comment veux-tu qu’elle récupère la mutuelle, avec…
. Mais non ! Tu nous racontes que des balivernes !
. Attends, on va appeler Marie-Denise… Marie Denise ! Viens-là, Marie-Denise !
. Ah, bonjour Madame Gentil, on a appris pour vot’mari. Condoléances !
. Condoléances.
. Condoléances.
. Ma chère, quand tu es sous régime, tu fais le ticket modérateur de la pension. Est-il nécessaire de remplir..
. Non, non, non, aujourd’hui, c’est beaucoup plus simple. Il suffit simplement qu’elle reverse le forfait des indemnités auxiliaires à la caisse primaire du conjoint des naissances de la mairie de Monsieur Gentil…
. Mais qu’est-ce que tu racontes, là, c’est des balivernes, tout ça, mais avec ça ma chère, elle touche au bout de 2 ans.
. Comment ça, au bout de 2 ans ? Ben, c’est beaucoup plus long, ça…
. Ah moins que… Madame Gentil, à moins que vous ayez un accident dans les 2 jours, et là, vous touchez.
. Ah là, oui
. Vous nous revenez invalides à 100%, et vous êtes remboursée immédiatement.
. Tout de suite. Mais là, on peut pas faire grand-chose, parce qu’on ferme à 16h30. Comment ça, il est 16h ? Ah ben, on ferme à 16h et 30 secondes… On peut pas faire autrement.

Qu’est-ce que l’Inconscient ?

Voici les notions de base sur l’Inconscient, tel qu’on le conçoit en Hypnothérapie et en Thérapie brève. Bien sûr, ces idées seraient différentes en Psychanalyse (Freud, Jung, Lacan, etc.) ou dans d’autres formes de thérapie.

La conception de l’Inconscient, bien que reposant sur une base commune (« C’est nous, pas conscient ») peut même différer selon les formes d’Hypnose : les « classiques » ne s’en occupent pas, les « éricksoniens » voient en lui une entité parfaite et protectrice, les « humanistes » relativisent en expliquant que c’est lui qui porte nos blessures émotionnelles, donc qui fait aussi nos malheurs…

J’ai souvent lu sur Internet, et même entendu en consultation ou en formation (le premier jour de cours !) des remarques comme : « Bah, moi je n’ai pas d’Inconscient« , « C’est pas l’Inconscient qui fait ça, c’est notre corps / c’est notre cerveau« , « C’est un truc de psy, l’Inconscient ça n’existe pas en vrai« , etc. 😄

Alors, dans cette vidéo, je vous donne quelques notions simples sur votre être profond, l’Inconscient – celui que Leibniz appelait plutôt l’Automate.

Comprendre qu’une grande partie de vous fonctionne « en automatique » permet de comprendre ce qui nous arrive, de commencer à s’occuper de ce soi profond… afin de vivre mieux, chaque jour. Car vous allez comprendre que celui qui fait votre vie telle qu’elle est aujourd’hui, quoi que vous pensiez ou souhaitiez, eh bien avant tout : c’est lui, votre Inconscient, votre être profond… qui devrait être votre ami intérieur.

L’esprit d’Hypnos

Cela fait longtemps que je voulais expliquer ma vision de l’Hypnose… en reprenant à la base, son étymologie : « Hypnos » le célèbre dieu grec, dont on connait le nom, mais pas vraiment le rôle.

Savoir qui était Hypnos, selon la mythologie grecque, permet de mieux comprendre ce qu’est l’Hypnose : un outil de soin et, possiblement, d’éveil.

Les médias montrent à profusion les « pouvoirs » des hypnotiseurs de music-hall, des artistes qui proposent de s’évader du quotidien, le temps d’un spectacle – mais, même si on peut comprendre le besoin de créer une « légende » à propos d’un quelconque « pouvoir » d’une personne sur les autres, on en perd l’essence originelle d’Hypnos.

Celui qui endort, qui place les gens dans une réalité illusoire, afin de les protéger d’une dure réalité, leur permettre de se détendre, c’est Morphos, un des (très) nombreux fils d’Hypnos. C’est Morphos qui plonge dans un sommeil, une illusion, un moment de rêve… Alors qu’Hypnos veille sur le sommeil de ceux qui dorment (encore). Rien à voir !

En Hypnose Ericksonienne, effectivement, on plonge la personne dans un beau rêve, on y fait des métaphores. La personne profite d’un bon moment et va mieux à son « réveil ». C’est bien de la Morphose ! 😉

En Hypnose Humaniste, on considère que nous ne sommes pas tant « éveillés » qu’on veut bien le croire. Donc, l’induction hypnotique consiste à « sortir » la personne de transe (alors qu’elle n’y est officiellement pas !!)… Et ça marche ! La personne entre dans un autre état de conscience… un état « augmenté de conscience ». Elle profite alors de cet état très spécial pour faire ce qu’il faut pour aller mieux, guidée par son thérapeute. Ça, c’est de l’Hypnose ! 🙂

J’espère que vous verrez l’Hypnose différemment, comme ce qu’elle est depuis des millénaires, bien avant de prendre le nom de son dieu d’origine : une pratique de soin par la parole, une manière de mieux se connaître et d’aider son prochain.

Nouveaux livres de poche

Je ne poste pas souvent de nouvelles de mes livres, mais ils sont la source n°1 de connaissance, avec les formations, où je partage avec vous ce que je sais, mes trucs et astuces, mes anecdotes…

Voici une réédition plus pratique, en format « grand poche » (même taille que les livres de la collection « Pour les nuls » si vous les connaissez) de mes romans pédagogiques et d’un livre de cas et d’exercices :

  • « Hypnose, le voyage intérieur » présente les différentes formes d’hypnose, en pratique. L’histoire est le prétexte de démonstrations des différentes techniques apprises en cours. Un index en fin de livre renvoie le lecteur aux explications pour apprendre à pratiquer ces techniques, dans le livre de cours « Hypnose« .
  • « Créateurs de Réalité« , tomes 1 et 2, ont la même fonction, mais pour l’Hypnose Humaniste. L’histoire vous montre les applications concrètes des techniques de cette forme d’hypnose, telle qu’on les apprend dans le livre « Hypnose Humaniste« .
  • « Miracles Quotidiens« , enfin, présente mon parcours, de mes débuts à 2008, quand j’ai écris le livre, donc de l’hypnose intuitive de mes premières consultations, celle qui est devenue l’Hypnose Humaniste, en passant par l’Hypnose Ericksonienne… avec des exercices pour que les lecteurs commencent à pratiquer !

Je n’écris que pour transmettre une connaissance, dans un esprit pratique et de complémentarité avec les formations. Il n’y a donc pas de « remplissage » ou d’éléments inutiles, juste ce qu’il faut savoir pour commencer à pratiquer l’hypnose, pour soi et les autres.
De même, je ne conçois pas la pratique de l’Hypnose thérapeutique sans travail sur soi, sans un souci de compréhension des autres, du monde et de la vie en général. Cet aspect fait donc partie intégrante de mes ouvrages, quels qu’ils soient…

Bonne lecture… et bonne pratique ! 🙂

Hypno-détox !

Pour fêter la sortie du livre « Mes 7 jours Happy détox » de mon amie Anne Ghesquière, fondatrice du média FemininBio, directrice de collection aux Editions Eyrolles et auteure de livres sur la beauté au naturel, le bien-être et la spiritualité…

Anne m’a demandé d’écrire quelques pages dans son livre sur la détox et une alimentation saine : un exercice d’auto-hypnose… ou plutôt d’hypno-détox physique ! 🙂
Vous le retrouverez page 82 et suivantes, donc vers le début du livre, au chapitre de la détox d’hiver (on y arrive)…

L’idée est d’améliorer la détox physique avec nos capacités psychologiques, afin d’apporter à votre corps un « bonus d’énergie » en le purgeant des émotions négatives – qui sont très « énergétivores » ! Je vous laisse découvrir cet exercice dans le livre « Mes 7 jours Happy détox« .

En bonus pour les lecteurs du livre – ou pour une première découverte avant de vous lancer dans sa lecture – voici un exercice complémentaire :

HYPNO-DETOX… PSYCHOLOGIQUE !

En complément de l’exercice d’Hypno-détox physique du livre, voici un « rituel santé » qui peut être émouvant et libérateur. Il est très simple mais vous demandera un peu de persévérance pour en tirer pleinement bénéfice.

Le but est ici de vous nettoyer… de mauvais souvenirs polluants.
À ce stade, vous devez déjà penser à quelques mésaventures dont vous aimeriez vous débarrasser. Alors, allons-y !

Phase A

Installez-vous tranquillement, en veillant à ne pas être dérangé pendant un petit moment et en gardant une position dynamique, car vous allez bouger (oui oui !).
.

  1. Lorsque vous êtes prête : fermez résolument les yeux, respirez consciemment quelques instants et imaginez que vous rejoignez en vous un « espace intérieur » où sont stockés vos mauvais souvenirs…
    .
  2. Identifiez le premier souvenir que vous souhaitez nettoyer et laissez-le « remonter », suffisamment pour ressentir à nouveau son émotion. Elle n’était pas loin, juste au fond de vous…
    Dites-vous que vous ressentez, revoyez ou réentendez les choses de votre souvenir « pour la dernière fois », que « ça suffit, c’est fini ! »
    .
  3. Prenez une lente et très profonde inspiration, de toute votre force, comme un puissant aspirateur à mauvaise énergie. Imaginez que vous venez de vous remplir de quelque chose de dégoûtant : bloquez votre respiration et tournez vite votre tête par-dessus votre épaule gauche, vers le passé. Là, crachez le tout ! Comme un essaim de mouches noires qui repartent et disparaissent derrière vous. Soufflez tout, fort ! Vous pouvez aussi vous ébrouer, comme pour chasser quelque chose qui vous collait à la peau.
    .
  4. Ensuite, remettez votre tête droite et respirez un moment normalement, prête pour la suite… Dès que possible, reprenez une profonde inspiration de « mauvaise énergie », comme pour aller chercher en vous les émotions du mauvais souvenir. Allez jusqu’à fond de votre respiration et, à nouveau, bloquez, tournez la tête vers le passé et recrachez tout ! Soufflez tout l’air de vous, jusqu’au bout.

Certaines personnes peuvent avoir des haut-le-cœur. Je n’ai jamais vu personne vomir en faisant cet exercice, mais la sensation en est proche. Rassurez-vous, c’est normal : vous évacuez !

Phase B

  1. Lorsque vous vous sentez apaisée, dites-vous que vous n’avez fait que la moitié du travail… Il faut maintenant récupérer l’énergie que ces « mauvaises énergies » du passé ont emporté avec elles quand vous les avez renvoyées… Après tout, c’est votre énergie, à vous !
    Vous allez donc refaire le même exercice, mais à l’envers, depuis l’arrière-gauche jusqu’à vous, au présent, cette fois-ci pour reprendre votre énergie perdue. 
    .
  2. Tournez la tête vers le passé, par-dessus votre épaule gauche, vers l’arrière. Imaginez votre énergie (peut-être une lumière, une vibration ou une sensation ?). C’est l’énergie que vous avez dépensé autrefois à cause des événements de votre mauvais souvenir.
    Vous allez reprendre votre énergie. Pas les émotions bien sûr, seulement l’énergie. Ce sera comme débrancher la prise d’une télé : cela va couper l’alimentation des souvenirs (plus de courant !), et vous, vous aurez retrouvé votre tonus (énergie).
    .
  3. Prenez une profonde respiration. Absorbez le maximum de bonne énergie… Puis, bloquez votre respiration, remettez vite la tête devant vous, normalement, et soufflez doucement, comme pour laisser dégouliner l’énergie retrouvée en vous, sur vous.
    Faites cela, de l’arrière à l’avant, jusqu’à ce que vous ayez la sensation d’avoir repris toute l’énergie de cet ancien mauvais souvenir…
  4. Lorsque vous vous sentez bien, reprenez conscience de la pièce autour de vous, bougez et décidez de refaire cet exercice d’autres fois pour nettoyer encore plein de vilaines choses, pour récupérer votre pleine énergie de vie.

Le bénéfice n’est pas forcément tangible en nettoyant seulement un mauvais souvenir (quoique, cela dépend de la force de ce souvenir !).
Le but est de faire une liste de choses à nettoyer : tout ce qui vous vient à l’esprit dans les catégories : « La famille », « Mes amours », « Au boulot », etc. Il y a de quoi faire… et la liste peut s’allonger !

Prenez le temps (et le courage !) de nettoyer au moins les mauvais souvenirs les plus importants, vous vous sentirez vraiment beaucoup mieux, c’est garanti ! Et vous pourrez profiter de votre nouvelle énergie retrouvée pour vivre chaque jour pleinement.

~oOo~

> Pour aller plus loin : découvrez le livre « Mes 7 jours Happy détox« 

La Nouvelle Hypnose : le livre ! (Episode 5/5)

Résumé : où l’on aborde les deux dernières parties du livre, III et IV, qui ne sont faites que de discussions et d’exemples de séances sur les applications en thérapie familiale et en sexothérapie, les deux domaines d’Araoz… Où l’on fera le lien avec la Nouvelle Hypnose francophone, telle qu’on la pratique actuellement, ses sources et particularités.

L’HYPNOSE EN THÉRAPIE FAMILIALE

La « Partie III » commence par un long chapitre sur « l’Hypnothérapie familiale », Araoz étant thérapeute familial de formation.
Apparemment, Araoz se laisse emporter par sa passion dans ce domaine et abandonne le sujet principal de son livre : la Nouvelle Hypnose ! Pendant quelques lignes, il commence à parler du « modèle d’Erickson » en thérapie familiale, présenté (dixit Araoz) dans « Un thérapeute hors du commun » (Haley, 1973), le livre qui a fait connaître Erickson (mais qui parle en réalité de toutes sortes de cas d’Erickson, pas seulement de thérapie familiale, loin de là)… Et juste après, Araoz avoue qu’Erickson « ne travaillait qu’avec un membre de la famille d’origine » – donc, pas du tout comme on le fait en thérapie familiale, où l’on reçoit toute la famille, pour observer les interactions entre individus.
Bref, Araoz passe assez rapidement à d’autres sources, hypnotiques ou non, souvent très récentes – à l’époque de l’écriture du livre (Morrison, 1981, Lovern & Zohn, 1982, Ritterman, 1983, Calof, 1985)…En une page et demi, on est déjà bien loin de la Nouvelle Hypnose… et le sous-chapitre suivante s’intitule d’ailleurs : « Applications traditionnelles de l’Hypnose avec les familles« , donc de l’Hypnose Classique. Araoz semble avoir été marqué par les travaux récents d’un certain Braun (1984), qu’il résume pour écrire son chapitre…

Il donne un exemple d’induction hypnotique :
« Je demande à la famille de commencer avec les yeux fermés et de les ouvrir et fermer rapidement à chaque fois que je compterai un chiffre. Entre chaque compte pour une plus profonde relaxation, des suggestions sont faites pour qu’au final les yeux restent fermés, alors qu’une plus profonde relaxation est atteinte avec chaque compte. Différents membres de la famille vont arrêter d’ouvrir leurs yeux, à différents moments, mais finalement tous seront relaxés avec les yeux fermés. A ce point, un autre travail peut être accompli, selon votre fantaisie. »

Voilà, donc du « très classique », un brin simpliste même ! Rien à voir avec notre Nouvelle Hypnose… Une autre page est encore consacrée à cette manière très directe de procéder.

Ensuite, Araoz se lance dans des explications sur les méthodes paradoxales de suggestion, comme on en pratique en Hypnose Ericksonienne ou en thérapie stratégique. A nouveau, les références sont plutôt récentes (principalement Weeks & L’Abate, 1982) mais restent bien loin de la Nouvelle Hypnose proprement dite, puisque les explications données proviennent de la Psychothérapie Paradoxale (cf. lien ci-dessus). A nouveau, Araoz cite rapidement le livre d’Haley sur Erickson, pour dire qu’il contient beaucoup d’exemples de suggestions paradoxales (ce qui est vrai)…

Après cela, Araoz se lance dans un long sous-chapitre (9 pages !) sur le fait que les familles utilisent sans le savoir l’hypnose et donc que les techniques hypnotiques pourraient agir sur ces leviers naturels pour aider les familles. Cela reste à nouveau très théorique, avec beaucoup de publications citées, et de noms, comme si Araoz voulait se justifier. C’est une démarche très universitaire, compréhensible quand on cherche à paraître sérieux, mais de peu d’aide lorsqu’on cherche plutôt des techniques : comment faire ? Aucune rien n’est présenté concrètement.
Enfin, Araoz conclut ce chapitre « familial » sur sa pratique, en relatant pendant 8 autres pages quelques exemples parmi les cas qu’il a accompagné. A nouveau, pas de techniques, outre l’application de ce qu’il a déjà expliqué dans le livre. Cela tourne beaucoup autour de son OLDC (Observe, Lead, Discuss, Check)… On comprend que l’hypnose pourrait être bénéfique aux familles, que l’on doit pouvoir faire beaucoup pour elles, en hypnose, mais Araoz reste évasif quant à sa pratique : il dit ce qu’il a fait, mais pas comment il l’a fait. Donc, on n’apprend rien de spécial sur la Nouvelle Hypnose telle qu’il l’a décrite en technique (cf. article précédent).

NOTRE GUÉRISSEUR INTÉRIEUR

Ce très long chapitre 7 est consacré à notre « Docteur intérieur » (« The Doctor Within », Bennett, 1981). A nouveau pas vraiment de rapport avec la Nouvelle Hypnose : Araoz va passer 20 pages à nous expliquer que nous avons un pouvoir de guérison intérieur. C’est intéressant, même si on s’en doutait un peu, et on se trouve à nouveau à côté du sujet principal du livre.

Après 3 pages d’histoire et de théorie, Araoz donne quand même un exemple d’activation de notre « guérisseur intérieur » (« inner healer ») :
« Sans forcer votre respiration, imaginez simplement ces vagues de santé dans votre corps, qui suivent le rythme de votre respiration. Vérifiez si vous notez quelque chose d’autre dans ces vagues de santé, actives dans votre corps. Y a-t-il un changement dans leur couleur ? Un son ou une musique ? Combien loin peuvent-elles aller à l’intérieur de votre corps ? Doucement, mais très efficacement, vont-elles atteindre la zone de votre corps qui à le plus besoin d’elles ?
Continuez de penser à cette merveilleuse réalité à l’intérieur de votre corps, alors que vous respirez et que vous dites à vous-même : Les forces de santé en moi peuvent devenir de plus en plus fortes (« stronger and stronger »). Je veux avoir plaisir à cette pensée et y revenir de nombreuses fois après l’hypnose. Je veux penser de plus en plus aux vagues de santé en moi, plusieurs fois par jour…Les forces de santé deviennent plus fortes… Les forces de santé… grandissantes, plus fortes avec chaque respiration que je prends. »

Cela ressemble beaucoup à la méthode Coué (dont Araoz parlait en début de livre) ! Le but d’Araoz est de remplacer les auto-suggestions négatives de la personne par ses suggestions hypnotiques positives. L’ensemble est très proche de ce que l’on pourrait s’imaginer de l’Hypnose Classique.

Bref, Araoz nous sort une autre ration de références (plus d’une page !) pour prouver que les gens sont souvent en train de se parler, mentalement, et que sa méthode est donc logique pour les aider à aller mieux. Puis, il conclut par une citation avant-gardiste de Bowers (1977), célèbre hypnothérapeute classique, qui dit : « Plutôt que de penser que l’esprit affecte le corps (deux entités de différentes natures interagissant), nous pourrions penser en termes de processus d’information«  ! Ce qui rappelle ce que l’on explique aussi en Hypnose Humaniste.
Le rapport avec le sujet du chapitre n’est pas évident, mais la citation est sympa 🙂 Araoz en donne d’ailleurs une autre à la suite, de Bowers et Kelly cette fois (1979) : « Si nous supposons que le corps et l’esprit sont liés par des processus informationnels, à la place d’être séparés par un abysse philosophique, la guérison hypnotique pourrait davantage être vue comme une voie d’accéder à ces processus, plutôt qu’à un affrontement ancestral entre deux réalités séparées. »
Superbe hypothèse de ces ténors de l’Hypnose Classique, à qui il ne manquait plus qu’une pratique non-dissociante pour accéder concrètement à ces fameux « processus informationnels », comme on apprend à le faire en Hypnose Humaniste !

Mais ce n’est pas le sujet d’Araoz, qui comprend les deux citations de manière superficielle (bien que juste, malgré tout) : « La conséquence de ceci (ci-dessus) est importante. A commencer par le fait que les affirmations d’un médecin, ou les mots utilisés pour décrire un cancer (ou toute autre maladie, d’ailleurs) et son traitement médical, peuvent agir comme de puissantes suggestions hypnotiques qui pourraient affecter le cours de la maladie : des « entrées » verbales (« input », selon le jargon informatique) décodées en « sorties » (« output ») somatiques. »
En fait, cela va même bien plus loin qu’Araoz ne l’imagine… mais, à nouveau, ce n’est pas le sujet de son livre, et l’époque de ces applications plus poussées n’était pas encore venue.

Cela permet tout de même à Araoz de revenir sur l’importance des mots, et donc de reparler de Bernheim et son Ecole de Nancy, dont il cite les hypothèses (Bernheim, 1888) :

  1. La nature du corps humain est d’être en bonne santé et fonctionnel.
  2. Le corps humain a de puissantes ressources pour maintenir sa santé,combattre les pathogènes et se soigner lui-même.
  3. Le corps humain pourra mieux gérer sa guérison si la nutrition et les exercices sont surveillés et améliorés.
  4. Se sentir bien et positif à propos de soi-même est bénéfique au corps humain ; le concept démodé de bonheur facilite la guérison, alors que les émotions négatives sont des obstacles aux forces intérieures de santé.
  5. L’auto-hypnose est un outil mental efficace pour générer des émotions positives à propos de soi.

On comprend là qu’Araoz a quelque peu « modernisé » les propos de Bernheim, ne serait-ce que parce que l’auto-hypnose n’existait pas encore en 1888 sous sa forme actuelle (elle a été formalisée par Oskar Vogt, vers 1900, pendant ses recherches sur le sommeil et l’hypnose, qui furent aussi à l’origine du Training Autogène de son élève, Schultz).
On retrouve aussi dans l’énoncé de Bernheim des principes dictés par Claude Bernard (1850) dans les travaux qui mèneront plus tard au concept d’homéostasie.

Tout ceci amène Araoz à un sous-chapitre sur l’auto-hypnose négative dans lequel il nous parle, entre autres choses, du stress, un notion assez récente à l’époque (Selye, 1976)… Il explique que : « La Nouvelle Hypnose est aidante pour faire glisser notre attention de la maladie vers la santé » (il parle de l’effet des suggestions hypnotiques censées remplacer les auto-suggestions négatives de la personne) mais précise que : « L’auto-hypnose positive ne sera pas efficace dans l’auto-guérison si la personne ne corrige pas les abus qui pourraient influer sur le cours naturel du processus de guérison. Les abus communs tournent autour de la diète, de piètres habitudes de travail et d’un manque d’exercices adéquats. Il est très important d’insister auprès de nos clients sur le besoin de contrôler le tabagisme excessif ou l’alcoolisme, aussi bien que la conscience d’un régime général nécessaire à leur bon équilibre. »

Même si ces conseils semblent logiques, il parait curieux qu’un hypnothérapeute demande à ses patients de veiller à leur alimentation (même si, bien sûr, c’est important, cela n’a rien à voir avec la psychothérapie) ou de tenter de contrôler consciemment des « mauvaises habitudes », addictions ou compulsions… Mais, sans doute, à l’époque, les hypnothérapeutes n’avaient pas encore de bons protocoles pour les aider en hypnose, sur ces points ?
Toujours est-il qu’Araoz insiste sur l’importance des pensées positives en disant : « La triste vérité est que ce négativisme outrepasse les pensées négatives. » Et Araoz dit que « cette vérité était aussi connue des anciens » et cite ensuite différents livres, tels que le Livre des Morts tibétains, la sagesse Zen, qu’il oppose au « dictat cartésien« … Bref, on sent que les années hippies et le New-Age ne sont pas loin 😉

Araoz commence alors un sous-chapitre sur « Une attitude de santé » en parlant de la vision de l’Inconscient d’Erickson : « La vision bienveillante de notre esprit inconscient est une caractéristique de la vision non-psychanalytique prônée par les successeurs d’Erickson. (Pour eux) Si l’hypnose est une activité de notre esprit, naturelle et bonne pour la santé, alors la partie de notre système nerveux responsable de l’expérience d’hypnose est considérée comme positive. »
J’étais en train de songer que cette description était un peu simpliste, lorsqu’Araoz recadre à la suite ces propos : il explique que cette vision éricksonienne peut certes sembler « naïve » (c’est son qualificatif), mais il reprend ce qui a déjà été dit sur la capacité naturelle d’auto-guérison de notre corps et la met en parallèle… pour arriver à la conclusion intelligente que : « L’appel à un Inconscient bienveillant est une tentative de restaurer son influence bénéfique et positive, plutôt que d’assumer qu’il est intact. Ce que la plupart des thérapies tentent de faire est de purifier l’Inconscient de manière à ce que la personne puisse bénéficier de ces fonctions bienveillantes originelles. »
C’est ce que j’écrivais aussi dans l’introduction de mon livre « Hypnose » (2001), à propos de la nouvelle hypnothérapie : « Il s’agit simplement de la remise en route ou la stimulation de processus naturels d’évolution, provisoirement stoppés ou freinés. »

La Nouvelle Hypnose ne voit pas l’Inconscient comme « tout noir » (Freud) ou « tout blanc » (Erickson), mais avec lucidité, comme un grand « nous-même intérieur », à l’origine naturellement bienveillant, mais qui peut devenir nocif ou négatif à cause des blessures de la vie… En soignant notre Inconscient, en lui permettant de retrouver l’espace de son auto-guérison, aussi, il reprend le cours naturel de ses activités protectrices, et tout va alors mieux dans notre vie !
« Ma méthode de Nouvelle Hypnose assume la nature bienveillante de l’Inconscient et tente de restaurer ses fonctions originelles » écrit Araoz.

Il donne ensuite deux exemples de phrasé qui s’appuient sur cette idée :

(Après l’induction hypnotique) « Maintenant que vous êtes relaxé, notez la douceur de votre respiration. Votre corps a trouvé son propre rythme confortable de respiration. Il est possible que vous en profitiez encore plus. Chaque respiration peut être agréable. Pensez à votre respiration comme connectée à votre énergie de santé. Imaginez vos énergies de santé devenir plus fortes, plus actives à chaque respiration. Vous pouvez devenir curieux à propos de cette énergie de santé. Comment apparaît-elle dans votre esprit ? (Laissez la personne répondre) Quelle sorte de force est-ce, qui s’écoule à travers votre corps ? Maintenant au travail dans chaque partie de vous. » (Etc.)

Ou avec la métaphore du « docteur intérieur » :
« Connectez-vous à votre docteur intérieur. Ok ? D’abord, relaxez-vous, juste comme ça… vos yeux fermés et laissez chaque respiration vous amener plus près de votre docteur intérieur à vous. Laissez-le venir à votre aide. Êtes-vous en contact avec lui ? (La personne hoche la tête) Focalisez-vous maintenant sur votre douleur. Laissez le docteur intérieur donner à votre douleur une personnalité, une vie propre. Vous êtes encore avec moi ? (Le patient hoche la tête une fois de plus) Maintenant, vous pouvez parler directement à votre douleur. Ok ? Demandez-lui ce qu’elle fait ici. Sa présence est-elle un message ? Prenez votre temps. Ecoutez votre voix intérieure. Votre docteur intérieur est au travail en ce moment même. Posez-lui la même question encore. Comment puis-je sortir de cette douleur maintenant ? Comment puis-je faire ? Que dois-je faire pour stopper cette douleur ? »

Dans le premier exemple, on voit que la syntaxe est toujours très « classique », avec des phrases affirmatives (« votre corps a trouvé son propre rythme ») voire impératives (« Notez » ceci, « Pensez » à cela, « Imaginez »…). De nos jours, en Nouvelle Hypnose, on serait plus doux et aussi beaucoup plus technique dans le langage – ce qu’Araoz prônait mais n’appliquait pas, d’après ce que l’on peut lire des différents exemples de son livre (cf. aussi les articles précédents).

Et dans le deuxième exemple, Araoz personnalise la douleur, un peu comme on le fait aussi en Hypnose Humaniste. Mais on voit qu’il a des problèmes à faire parler la personne, à ce qu’elle prenne conscience ou juste qu’elle réussisse à garder conscience (« Vous êtes encore avec moi ? ») et donc que la personne peine à obtenir sa réponse (« Posez-lui la même question encore« )…
C’est formidable qu’Araoz ait eu cette idée de personnaliser la douleur, mais tenter cela avec une induction hypnotique dissociante (qui « endort » la personne, par séparation du conscient et de l’inconscient) et ensuite lui demander de prendre conscience d’un mécanisme inconscient (sic !)… c’est se mettre soi-même dans les ennuis – même si, bien sûr, on comprend qu’il ne pouvait pas faire autrement, à l’époque, puisque les inductions associantes n’existaient pas encore…

En Nouvelle Hypnose, tout comme en Hypnose Classique ou Ericksonienne, on ne demande pas à la personne d’agir sur elle-même (sinon, à quoi sert de faire de l’Hypnose ?), on active son Inconscient afin qu’il fasse le travail grâce à des capacités et ressources inaccessibles à la personne : essayez de stopper volontairement une douleur ou de faire partir un eczéma par la force de votre volonté !… Pourtant ce sont des choses faisables en hypnose, en laissant agir l’Inconscient.

Et voilà qui termine ces deux chapitres et la « Partie III ».
La « Partie IV », composée de deux longs chapitres de 25 pages, est faite du récit de deux cas traités par Araoz en Nouvelle Hypnose : « Une famille modèle » (chapitre 8) et « Un papa comme aucun autre » (chapitre 9). On n’y apprend rien de nouveau, si ce n’est lire Araoz à l’oeuvre. Je vous ferai donc grâce du détail de ces longues pages de transcriptions de séances, surtout utiles lorsqu’on apprend à pratiquer.

Enfin, l’Épilogue permet à Araoz de remercier encore ceux qui l’ont aidé dans la réalisation de sa Nouvelle Hypnose et d’écrire : « La Nouvelle Hypnose est un toast personnel aux rêves brisés et aux nouveaux arcs-en-ciel. C’est la révélation de mon travail et mon héritage professionnel. Bien qu’il n’y ait « rien de nouveau sous le soleil », une nouvelle construction sur une ancienne a le pouvoir de l’enrichir. La Nouvelle Hypnose essaie de montrer cette possibilité d’enrichissement à ceux qui ont pour tâche d’aider les autres à aller au travers du processus de metanoia. »

FIN

🙂

UNE BELLE IDÉE SANS SUITE ?

Qu’est devenue la Nouvelle Hypnose d’Araoz ? L’avenir nous montre qu’il n’a pas su développer, ni propager, ses bonnes idées d’Hypnose collaborative, sophistiquée au niveau du langage, moderne et prenant en compte les émotions de la personne, son développement personnel et son autonomie (à travers l’auto-hypnose, etc.)…

Vous avez pu lire dans cette série d’articles combien Araoz a établi les concepts, les théories, mais trop peu d’applications pratiques au final. Il nous propose 12 techniques, certaines simplistes, d’autres peu utilisables aujourd’hui, et d’autres encore très bonnes mais qu’il ne semble pas maîtriser du tout (les métaphores, par exemple)… Pourtant, l’idée d’une Nouvelle Hypnose est bien là !

Daniel Araoz en 2008

Suite à l’écriture du livre « The New Hypnosis« , sujet de cet article, la pratique d’Araoz ne « décollera » donc pas, peut-être à cause de son âge (55 ans au moment de l’écriture du livre). D’un côté, il n’a pas su en faire la promotion, et de l’autre, la figure emblématique d’Erickson est devenue au même moment « légendaire », de là à masquer les autres formes de travail thérapeutique en Hypnose.
André Weitzenhoffer, célèbre hypnothérapeute, chercheur en hypnose, collègue et ami d’Erickson écrivait cela : « Au fil des années, depuis sa mort, Erickson est de plus en plus devenu une légende vivante, et comme cela se produit avec les légendes, une quantité croissante de faits plus ou moins fictifs a commencé à s’accumuler à son sujet. »

Toujours cantonnée aux USA, s’en suit pour la Nouvelle Hypnose d’Araoz une longue période d’absence jusqu’en 1998 (Araoz a alors 68 ans) où le terme « New Hypnosis » est cité dans un congrès éricksonien comme un équivalent de l’Hypnose Ericksonienne : !?? Ce qui est contraire aux idées d’Araoz (cf. l’épisode 2 de cet article)…
Araoz a dû finir par se faire engloutir par la masse grandissante des « éricksoniens » à la mode à l’époque – lesquels avaient peut-être déjà aussi commencé à reprendre à leur compte les principes d’Araoz, pour une pratique plus douce et actualisée de l’Hypnose (ce qui a participé au succès de la soi-disant « hypnose éricksonienne »).
Pourtant, cette même année, était publié aux USA le livre d’Araoz « The New Hypnosis in Sex Therapy« , avec des exemples de séances dont le protocole sous-jacent, reconnaissable mais pas identifié par Araoz, ressemble beaucoup (en plus simple et plus flou) à la THI utilisée aujourd’hui en Nouvelle Hypnose francophone (inspirée de la TCC)…

Puis le terme « New Hypnosis » disparut à nouveau, dans son sens originel (décrit dans le livre et dans cet article), cette fois-ci complètement.

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Aujourd’hui, le terme « New Hypnosis » a disparu aux USA. On ne trouve en recherchant sur Google qu’un vieil institut « new hypnosis » à San Rafael, en Californie, fermé aujourd’hui, qui présentait un mélange d’hypnose new-age, de PNL, de chamanisme et de travail sur les chakras, sans jamais citer Araoz : et pour cause, leur pratique n’avait aucun rapport avec lui ! 😉
Et Amazon n’affiche aucun livre de « new hypnosis« , autre que quelques vieux livres d’Araoz, d’occasion.

A la fin des années 1990, Daniel Araoz, ne voyant pas « décoller » sa pratique, et la vieillesse venant (puisqu’il est né en 1930), avait fini par céder aux sirènes de la mode éricksonienne et par abandonner ses idées sur Bernheim, le langage, une hypnose modernisée et le fait que « la Nouvelle Hypnose doive beaucoup à Erickson, bien sûr. Mais elle est beaucoup plus que « Ericksonienne ». » On le voit invité dans quelques congrès éricksoniens, ce qui achève de dissoudre dans l’esprit des gens la différence qu’il souhaitait établir pour sa Nouvelle Hypnose.
Les tenants de l’Hypnose Classique et surtout les praticiens de plus en plus nombreux à l’époque de l’approche d’Erickson, avaient absorbé et fait disparaître les idées novatrices du bon Araoz, malgré ce qu’en disait Ernest Rossi lui-même en 1985 : « Mes 12 ans d’études avec Milton H. Erickson (ont été) comme une route personnelle vers la Nouvelle Hypnose » (cf. article 1)…

Heureusement pour la Nouvelle Hypnose, depuis le début des années 1990, ayant acheté le livre d’Araoz, ma pratique de jeune hypnothérapeute s’était naturellement appuyée sur ses belles idées… Faute de techniques précises décrites dans le livre, j’avais développé pour mon usage en thérapie un langage hypnotique efficace, doux et plus conforme aux attentes de mes patients.
C’est le langage en apparence simple et pourtant techniquement assez sophistiqué que l’on connait aujourd’hui en Hypnose, qui s’est diffusé naturellement lorsque j’ai commencé à donner des formations, dès 1995, d’abord à quelques collègues proches, puis de villes en villes, jusqu’à toucher de plus en plus de monde !

Ce nouveau langage hypnotique, présenté dans mon livre « Hypnose » (écrit en 1999-2000 et publié en 2001), est un mélange des anciennes suggestions chères à Bernheim, modernisées, et des astuces et exceptions de langage repérées chez Erickson par la PNL (Milton-modèle), remises en forme et surtout adaptées par mes soins à la pratique de la Nouvelle Hypnose en français.
Ajoutez ensuite quelques techniques personnelles de communication hypnotiques (métaphores sur 7 niveaux, saupoudrage complexe, etc.), enveloppées d’un esprit humaniste provenant de ma pratique de l’Hypnose (antérieure à ma découverte d’Araoz et d’Erickson) et vous voilà avec la recette de la Nouvelle Hypnose à ma façon.

Cette « Nouvelle Hypnose francophone » en devenir se construisait tranquillement, au gré de mes consultations, suivant les réactions de mes patients (à l’époque, beaucoup de personnes handicapées : moteurs, mentaux, non-voyants, accidentées, etc.).
Les techniques d’induction hypnotique devaient également être remises au goût du jour, sur la base, bien sûr, de l’Hypnose Classique. Il n’existait pas d’autres inductions, puisqu’Erickson utilisait soit des inductions classiques, soit il improvisait ; de plus, il ne souhaitait pas établir de protocoles ou de techniques fixes (aspect « utilisationnel »).
Là aussi, ces inductions centenaires étaient modernisées, adoucies, assorties de certaines des ruses d’Erickson (approche naturaliste) et aussi des idées collaboratives d’Araoz, dans un esprit proche du « développement personnel » apparu dans les années 1970-1980 et dont on ne se passerait plus : métaphores, beaux voyages intérieurs, régressions dans le temps (sans limites !), travail sur les émotions, etc.

De même, j’avais aussi modifié les structures que j’avais apprises en PNL pour les rendre « hypnotiques » car, à l’époque, utilisées telles qu’elles, mes patients les trouvaient « bizarres » et peu efficaces (ce n’est pas faute d’avoir essayé !). Les gens ordinaires, en thérapie, ne sont pas tous prêts à parler à leurs mains ou à modifier des images « en haut à gauche » en imagination ! Mais, laisser l’hypnothérapeute activer leurs ressources profondes, laisser leur Inconscient les soigner, ça c’était facile et agréable.
Apparaissent donc des protocoles : la Nouvelle Hypnose francophone propose ainsi des « méthodes à suivre », des procédures, comme Rossi en avait fait connaître le premier dans l’Histoire de l’Hypnose (alors qu’il travaillait pourtant encore avec Erickson, l’homme anti-protocoles !), mais plus complets (car ceux de Rossi faisaient toujours 3 points, en 3 questions).
La PNL et certains courants New-age avaient aussi commencé à utiliser de telles structures d’intervention, faciles à suivre pour un débutant. Il ne manquait plus qu’à faire de même pour la pratique de l’Hypnothérapie, autrefois difficile d’accès, sévère et souvent médicale… Donc, simplifier la pratiquer, oui, mais toujours avec des protocoles de niveau professionnel, utilisables en thérapie, par des thérapeutes, auprès de cas parfois difficiles.
La Nouvelle Hypnose francophone allait ainsi rendre accessibles à la compréhension et à la pratique du plus grand nombre les techniques de travail en Hypnose, grâce à des « guides de pratique » en plusieurs points, adaptés aux différents cas de figure rencontrés en thérapie ou en coaching !

Cela aussi s’est propagé et, aujourd’hui, bien rares sont les écoles d’Hypnose qui ne proposent pas des protocoles d’Hypnose… Or, ils sont enseignés depuis 1995 dans les premières formations de l’IFHE et, comme je vous l’écrivais plus haut, présentées dans mon livre « Hypnose« .
Ce livre, qui dépasse au moment de l’écriture de cet article les 150.000 exemplaires vendus, diffuse toujours en France et dans les pays francophones cette nouvelle approche de l’Hypnose, plus douce, certes pratiquée dans un esprit de développement personnel, mais avec une grande rigueur et sophistication technique, qui participe grandement à son efficacité.

Après la sortie de ce livre, la Nouvelle Hypnose francophone remplaça quasi immédiatement, dans la pratique des hypnothérapeutes francophones et de beaucoup de pnlistes, l’approche classique et celle, certes efficace mais peu reproductible (et parfois brutale), du « sage de Phoenix » et même les simples structures PNL, accessibles mais souvent d’une efficacité limitée dans la pratique réelle (professionnelle) de la thérapie.

L’approche d’Erickson que j’avais connue dans les années 1990, enseignée au compte-gouttes aux professionnels de la santé (dans des instituts le plus souvent fermés au grand public), a fait place à une pratique plus facile, plus douce, plus adaptée à la thérapie ordinaire, en laissant au monde médical la partie difficile : tout ce qui concerne les maladies physiques lourdes ou la psychiatrie.
Aujourd’hui, l’IFHE forme en moyenne 1000 personnes par an, essentiellement pour leur développement personnel, bien qu’un grand nombre continue l’apprentissage jusqu’au niveau nécessaire pour pratiquer l’hypnothérapie, professionnellement. Les groupes sont hétéroclites, majoritairement féminins, de toutes professions ou toutes origines sociales… L’Hypnose s’est démocratisée !

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J’espère que cet article vous a permis de mieux cerner ce qu’est la Nouvelle Hypnose, telle qu’Araoz l’avait souhaitée, de comprendre ses origines, sa philosophie, et par-là même de mieux mesure la différence avec les autres formes d’Hypnose : le « saut quantique » qu’Araoz a su engendrer entre les « hypnoses appliquées sur la personne » (classique et éricksonienne) et la pratique moderne de la Nouvelle Hypnose, collaborative, structurée et technique – et même sans perte de conscience, avec l’Hypnose Humaniste, née avec le nouveau millénaire.

Vous n’avez donc plus de raison de vous mélanger et d’appeler improprement « éricksonienne » une Nouvelle Hypnose apparue après la mort d’Erickson, que celui-ci n’a jamais pratiqué et qui est, en plus, bien loin de sa manière de penser !

En vous souhaitant succès et bonheur dans votre pratique de la Nouvelle Hypnose, que ce soit pour votre usage personnel (ou familial) ou auprès de vos patients.