On me demande souvent : “Mais où avez-vous appris tout ça ?” “Dans quel livre peut-on apprendre cela ?” Etc. Les faits scientifiques qui renforcent ce que l’on dit en psychologie, les merveilles de notre cerveau ou de notre corps et, en général, toutes les petites anecdotes instructives et amusantes…
Alors, j’ai beaucoup lu, tout ce qui me tombait sous la main – et je lis encore beaucoup – mais depuis la “révolution internet”, comme beaucoup d’entre vous (la preuve, vous êtes encore derrière votre écran !) je visite chaque jour un certain nombre de sites web – voire même un nombre certain ! – et j’ai de la mémoire !
Pour la mémoire, comme pour retenir les blagues, il suffit de savoir à l’avance que vous aurez à redonner l’information : cela met en fonction l’enregistrement !
Bien sûr, inutile d’y penser après coup : “ah, ça je pourrais le raconter !” car une fois l’expérience vécue (lue, vue, entendue), ce n’est plus la peine d’enregistrer : c’est trop tard, c’est déjà passé !! Pour que votre mémoire enregistre, il faut vivre chaque instant en pensant qu’il peut se produire quelque chose d’utile que l’on pourra retransmettre 🙂
Voici donc quelques infos inutiles – donc indispensables – comme on les aime !
(source : dailygeekshow.com)
Vous voyez que certaines “infos” peuvent être sympa à connaître ! On pourrait écrire un petit article avec chacune d’elle… celle à propos de notre cerveau qui corrige tout ce que l’on perçoit, l’autre à propos du fait que nos cellules ne représentent que 10% de nous-même, etc. Tout cela peut rebondir sur beaucoup de choses importantes !
Par exemple, l’image suivante :
On s’imagine souvent le cancer comme une maladie terrible, implacable, un peu comme le virus Ebola, comme si le simple fait d’avoir une cellule cancéreuse en nous pouvait nous être fatal !… En réalité, il n’en est rien : les cellules cancéreuses sont “perverties”, elles ne sont pas en bonne santé, elles fonctionnent mal. En somme, ce sont des erreurs… Le corps, comme tout “super ordinateur” en produit chaque jour – et il est naturellement conçu pour les éliminer. Cela rassure de savoir ça, car on devine alors que, forcément, si un cancer se développe (donc un amas de ces cellules défectueuses) c’est que “quelque chose ne va pas en nous”… Et donc, pas extension, que si on parvient à retrouver notre équilibre, physique autant que psychologique, alors le corps s’auto-guérira, comme il le fait chaque jour – sans besoin de rien d’autre. De quoi largement aider le traitement médical, si besoin !
Et comme toujours, mon habituel avertissement : “use your brain !”
Ne consommez pas de l’info sans réfléchir. Gare aux “hoax”, ces blagues et autres bêtises qui circulent sur le net. Quand quelque chose vous intrigue : vérifiez !
Un exemple, ici :
La vitesse des impulsions nerveuses à 273km/h précisément paraît quand même assez suspecte, non ? Quelque chose de fixe à ce point-là, dans le corps, cela paraît un peu curieux… Donc, vérification : neurones et système nerveux ! Consultez toujours plusieurs sites, bien sûr.
Donc, nous apprenons, après avoir trié les énormités que l’on croise ici et là (genre : “la vitesse de transmission des nerfs est égale à la vitesse de la lumière !” 😀 Il faut oser écrire un truc pareil)… bref, nous apprenons donc que la vitesse de transmission nerveuse est fluctuante : de 1 à 100m/s ! (excusez du peu !)
Entre 3,6 km/h et 360km/h, cela laisse de la marge. Tablons plutôt sur une moyenne à 180km/h, en gardant en tête les extrêmes, et nous y verrons plus juste.
-oOo-
Quoi qu’il en soit, on apprend des choses, directement et indirectement.
Tenez : même en misant sur 180km/h de la tête aux pieds (car on vient d’apprendre grâce à nos vérifications qu’en plus la vitesse était moindre dans la partie inférieure du corps), il faudrait 0,035 seconde, donc 35 millièmes de seconde pour qu’une sensation aux bout des pieds d’une personne arrive jusqu’à son cerveau (pour quelqu’un d’1m75).
Donc, il y a un gros problème avec ce que l’on nous raconte à propos du fait que c’est notre cerveau qui nous informe de ce qui se passe “au-dehors” : car on a mesuré qu’une personne met environ 25 millièmes de seconde à ressentir (par exemple, si on lui touche la main). Donc, si je vous touche au bout du pied, même avec la plus grande vitesse des nerfs, vous allez ressentir alors même que l’information n’est pas encore arrivée à votre cerveau !!! Amusant, ça, non ?
On sait en plus, et ça c’est plus connu, que le cerveau a besoin d’en moyenne 0,5 seconde, donc 500 millièmes de seconde pour (ré)agir à quoi que ce soit (qu’il prenne une décision ou qu’il lui arrive quelque chose de l’extérieur)… avant même que vous n’en soyez conscient.
Et encore, si vous êtes rapide ! Car, si certains sportifs peuvent “descendre” à 200 millièmes de seconde de temps de réaction (0,2 seconde), pour certaines personnes, il faut 10x plus de temps !!!! Oui, vous avez bien lu : votre cerveau peut prendre une décision plus de 2 secondes avant que vous n’ayez l’impression de “décider” consciemment !
La preuve en image (enclenchez les sous-titres, si vous comprenez mal l’anglais) :
Ce qui pose un second un gros problème par rapport à ce que l’on nous a appris à l’école… Votre cerveau met 20x plus de temps que vous à se rendre compte de ce qui arrive !! Ce n’est donc pas lui qui perçoit le monde – c’est le “vous” (non-lié à la biologie, au physique) qui ressent en quelques millisecondes !
Ce “vous” n’est bien sûr pas la partie consciente, qui arrive toujours en retard (nous avons vu jusqu’à 2 secondes de décalage !)… Et si ce n’est même pas votre cerveau – ce que les psys appellent l’Inconscient… alors, qu’est-ce que c’est ?
Benjamin Libet, un neurophysicien qui a travaillé sur tout cela, vous donne un indice : on pourrait croire que si le cerveau décide 0,5 seconde avant nous de toutes les choses de notre vie, nous n’avons alors aucun libre-arbitre.
Pourtant, la simple observation montre le contraire : les humains n’ont de cesse de braver la routine de leur Inconscient, pour se mettre en danger, avoir de nouvelles sensations, apprendre et, éventuellement, s’améliorer.
On sait bien aussi que personne ne perçoit le monde avec une demi-seconde de décalage ! “Nous”… ou, du moins, “quelque chose” auquel nous nous identifions, perçoit tout en temps réel, bien avant la demi-seconde de délai du cerveau.
De plus, ce cerveau, lorsqu’on le voit se déclencher, par exemple sur le schéma ou dans la vidéo ci-dessus… qu’est-ce qui lui en a donné l’ordre ? 😉
Bon, l’indice de Benjamin Libet est tout aussi concret : si notre cerveau nous donnait “l’ordre” de manger ce délicieux morceau de chocolat (ou cette chips) qui nous fait de l’oeil… alors, nous devrions le manger à tous les coups !
Si nous étions vraiment des robots, nous goberions tout ce qui passe sans réfléchir. Pourtant, ce n’est pas (toujours) le cas !
“Quelque chose” est capable de stopper l’impulsion inconsciente, cérébrale : notre main se tend, et “nous” l’arrêtons… Ce “quelque chose” a un “droit de veto” sur le cerveau, comme le disent les neurophysiciens, et ce n’est pas une chose repérable dans le cerveau. Cela semble commander le cerveau, donc être au-delà.
C’est à cet “esprit au-delà des neurones” que Benjamin Libet a consacré le livre qui résume les découvertes de toute une vie de recherche… C’est la Conscience, telle qu’on la définit en Hypnose Humaniste.
-oOo-
Vous rendez-vous compte de ce que l’on peut atteindre, en partant de quelques images amusantes et instructives ? 😉
A vous de poursuivre le voyage… Et si vous croisez quoi que ce soit d’intéressant, en rapport avec la psychologie, le développement personnel, une meilleure compréhension du fonctionnement de la vie… bref, tout ce qui peut servir à vivre mieux et en bonne santé chaque jour de sa vie : pensez à moi, je suis curieux (notez vos découvertes en commentaires de cet article !) 🙂