L’hypnose est ce que l’on appelle un “état modifié de conscience” : vous êtes dans un état d’esprit “A” et vous passez dans un état d’esprit “B”. Rien de plus.
Cet “état d’esprit” particulier ressemble à celui que vous vivez juste avant de vous endormir (“entre veille et sommeil”), lorsque vous êtes plongé dans un roman passionnant, absorbé par un film, les yeux dans les yeux avec votre amoureux/se ou lorsque vous partagez une discussion qui vous fait oublier le monde autour.
Cela n’a donc rien de bizarre. C’est même plutôt agréable. L’état d’hypnose est donc tout à fait inoffensif.
L’Hypnose avec un majuscule est le nom que l’on donne à l’ensemble des techniques qui permettent d’atteindre volontairement cet état modifié de conscience (“l’hypnose”, sans la majuscule). C’est une méthode, ou un “outil”… Et le résultat que l’on peut attendre d’un outil ne dépend pas de lui, mais de son utilisation.
L’outil, comme tous les outils, peut être plus ou moins bien utilisé. Comme il y a de bons (et de moins bons) boulangers, architectes, médecins, plombiers ou mécaniciens…
Il n’y a donc aucun “risque” à utiliser l’Hypnose, à condition de la pratiquer avec une personne qui a la compétence technique et les qualités humaines pour pratiquer la psychothérapie (qu’elle soit hypnotique ou non). Et le fait de posséder des titres ou diplômes (par ex: “médecin”, “psychologue” ou “psychothérapeute”…) ne change rien à l’affaire ! Il faut avoir appris la thérapie par le moyen de la parole : la psychothérapie. Donc suivre une formation à une technique, comme l’Hypnothérapie (cela ne s’apprend pas en Médecine, ni à la fac de Psycho).
Notez qu’il y a une différence légale, en France, entre la psychothérapie (la thérapie par la parole), que vous pouvez apprendre à pratiquer… et l’appellation “psychothérapeute” qui est réservée légalement aux personnes ayant suivi un cursus bien particulier… qui n’inclut bizarrement PAS de psychothérapie !
Oui oui, vous avez bien lu : en France, les “psychothérapeutes” sont des gens qui n’ont pas légalement à être formés en psychothérapie – c’est étrange !…
Donc, vous pouvez consulter quelqu’un qui pratique une forme de psychothérapie (comme l’Hypnothérapie, par exemple). Mais il est inutile de consulter un “psychothérapeute”, à moins que celui-ci ait pris la peine de se former en plus à une technique d’aide par la parole (donc de “psychothérapie”) comme l’Hypnose ou autre.
Les bizarreries des lois françaises…
Certains médias cherchent parfois à faire croire qu’un médecin sera un plus sûr ou meilleur accompagnant pour une aide psychologique, s’il utilise par exemple l’hypnose dans le cadre d’un soutien psychologique… Cela ne repose sur rien, car tant que l’on n’est pas formé à l’accompagnement psychologique, que l’on soit médecin ou boulanger ou autre n’y change rien : il faut se former !
Un médecin (ou un boulanger, un mécano, etc.) n’a aucune formation en psychologie et n’est formé à aucune technique d’aide psychothérapeutique : il n’y connaît donc absolument rien en psychothérapie ou en Hypnose thérapeutique – pas plus qu’un psychologue (dont la formation serait au moins un meilleur point de départ) – et donc pas plus également que votre boulangère, votre coiffeur ou votre voisine de palier.
En début de formation, tout le monde est à égalité. Ensuite, il y a de bons (et de moins bons) éléments, comme dans tous les métiers. Mais la profession de base n’influe pas sur la compétence à pratiquer un accompagnement psychologique. C’est surtout la personne humaine, ce qu’elle est, qui fait une différence. Cela ne tient pas aux diplômes…
Pour trouver une personne compétente en Hypnothérapie, il faut simplement vérifier son niveau de formation (environ 50 journées, étalées sur 1 ou 2 ans) et son expérience professionnelle, quelle que soit ses études d’origine (avant l’Hypnose). Et ensuite, la rencontrer, pour savoir si entre vous le “courant” passe bien – ce qui est également primordial. Un thérapeute peut être parfait pour une personne et pas pour vous – et inversement. Le “feeling” que vous avez avec votre thérapeute est primordial !
Par ailleurs, il est bon de recadrer ce que vous appelez “risque” : on n’a jamais vu personne mourir des suite d’une séance de psychothérapie, même très mal conduite – contrairement à ce qui peut vous arriver lorsque vous consultez un médecin ! Par exemple : le nombre de décès iatrogéniques (dus au traitement médical, donc seulement à des erreurs humaines) représente 5 à 10 fois plus que le nombre annuel de morts par accidents de la route (selon les sources) !
Quand on se trompe en psychothérapie, comme en hypnothérapie, la séance ne produit rien. Cela ne fait pas de bien, mais cela ne fait pas de mal non plus !… La personne qui souffrait repart avec sa souffrance, mais on ne peut pas lui en avoir rajouté… Après tout, l’Hypnose n’apporte rien de chimique dans votre corps, ne fait pas d’opération physique. Rien. Même les mots de l’hypnothérapeute ne produisent pas d’effet par eux-mêmes : ils activent (ou pas) des choses en vous. C’est juste votre esprit et vos émotions en action. Si les paroles tombent “à côté de la plaque”, cela ne vous fera rien. Et un thérapeute est formé à ne rien dire de dérangeant – mais, imaginons que cela arrive : ce serait pareil que les paroles blessantes de n’importe qui d’autre. Ce n’est pas physiquement dangereux !
Pour conclure : l’état particulier d’attention intérieure que l’on appelle “hypnotique” est commun au genre humain – et certainement animal. Chaque personne a les fonctions cérébrales nécessaires, à la naissance, pour pratiquer l’Hypnose. Tout comme vous possédez les zones de l’équilibre – même s’il vous a tout de même fallu apprendre à marcher ou faire du vélo. En Hypnose, c’est pareil.
Les outils de l’Hypnose sont tout autant naturels, universels et incontournables, et chacun de nous les utilise quotidiennement, sans même le savoir, tant personnellement que professionnellement…
En consultant ou en vous formant en Hypnose, vous apprendrez à les reconnaître et les utiliser pour votre plus grand bénéfice… et en toute sécurité !