L’Harmonie de la vie…

…révélée par des curiosités mathématiques !

Les anciens philosophes grecs expliquaient déjà (il y a près de 27 siècles !) que l’univers et la vie étaient constituées d’Idées : le célèbre « Monde des Idées » ou « Monde des Formes » de Pythagore, puis Platon.
« Idea » en grec ou « Forma » en latin, c’est la forme originelle, le prototype ou l’archétype… En latin : in formare signifie « ce qui donne la forme à »… En français, cela a donné le mot « information ». Ce qui nous donne forme.

Xénocrate, qui fut le deuxième recteur de l’Académie de Platon, disait que « les Idées sont des nombres » et que « l’âme est un nombre qui se meut lui-même ». Incroyable description du champ d’Information qui nous constitue, tel que les physiciens spécialisés actuels le décrivent !

En Hypnose Humaniste, on utilise le terme « matrice » pour parler de ce champ d’informations qui « donne forme » (littéralement) à tout ce qui existe.

Les anciens grecs, comme Pythagore, étudiaient les mathématiques dans l’espoir de mieux comprendre le fonctionnement de la vie. C’est en cela qu’ils étaient « philosophes » (ceux qui aiment la vie).

Bien sûr, ce champ d’informations nous dépasse largement (il n’est pas que humain ou compréhensible par les humains) et il pourrait bien être infini. C’est cela, la Conscience majuscule, en Hypnose Humaniste.

Mais si on considère que les chiffres et les nombres sont des informations (ce qui est le cas), et que tout l’univers peut être décrit ou quantifié grâce à ces chiffres et nombres… 1, 2, 3, 4, 5, etc. cet ordre et les propriétés que l’on a donné (mathématiques) sont-ils « naturels » ou « artificiels » : grande question pour les passionnés ! A-t-on inventé les maths (donc ils ne sont pas naturels) ou simplement découverts (donc ils existent par nature avant l’Humanité) ?

Je trouve que les « bizarreries » des propriétés mathématiques sont trop curieuses (et non-recherchées) pour être le fruit du hasard… On aurait alors la réponse à la question ci-dessus : les chiffres et les nombres seraient une propriété intrinsèque de l’univers… Voilà pourquoi ils décrivent si bien l’univers et permettent de le comprendre !

En voici quelques exemples : la vidéo ci-dessous se base simplement sur les tables de multiplications. Bien que la base mathématique soit simplissime – la vidéo montre une harmonie cachée incroyable, et d’autant plus quand on est dans des nombres élevés… Alors, imaginez si on pouvait exprimer graphiquement le champ complet qui « forme » la vie ! Un champ infini, comme pour la Conscience majuscule !!… Voyez à 6:25.

C’est beau, n’est-ce pas ?

Autre exemple : d’où viennent ces symétries ? Pourquoi n’est-ce tout simplement pas le « bazar », des résultats sans cohérence « artistique », juste des chiffres, mais sans ordre particulier…

C’est étrange, de telles symétries, si tout était « chaos » ou « hasard » !

Allez, une dernière vidéo, vraiment étonnante. Soyez patient, car le meilleur arrive vers la fin de la vidéo, mais il faut avoir vu le début pour bien comprendre…

Si on peut former un nombre univers (enfin : le début d’un nombre univers, puisqu’ils semblent infini !), donc quelque chose qui encode toutes les formes de réalité, seulement en lançant des dés, donc « au hasard »… alors cela signifie que notre univers contient « par nature » cette propriété de former des suites infinies (ce que l’on « univers », justement)…
Donc, puisque nous sommes forcément aussi faits d’informations, nous sommes nous-mêmes « générateurs d’univers », capables de recréer ou de « montrer » un échantillon du champ d’informations infini d’où on sort nous-mêmes ?

Incroyable, n’est-ce pas ? 🙂

Dans la philosophie de l’Hypnose Humaniste, on explique le bien-être par le fait d’être « en harmonie » avec ces harmonies cachées… Comme si on remettait de l’ordre dans le champ (d’informations) qui nous constitue.
Et on se sentirait mal dès que l’on quitte ou perd cette harmonie… La guérison serait alors le fait de retrouver cette cohérence profonde, essentielle, avec les harmoniques de la vie – comme si notre « équation » personnelle pouvait s’approcher de plus en plus de l’Equation parfaite de la vie.

-oOo-

La mise en pratique est très simple, comme de retrouver un nombre univers en lançant des dès : puisque les protocoles thérapeutiques de l’Hypnose Humaniste sont conçues pour permettre à la personne de « prendre conscience » de ce qui la constitue (ce qui était auparavant caché, « inconscient ») et que l’hypnothérapeute humaniste n’a qu’un rôle de guide ou de pédagogue, c’est la personne qui agit sur elle-même, à sa manière, et sur les matériaux qu’elle a elle-même mis à jour.
1/ Cela ne peut que fonctionner ! 2/ Ce sera toujours « facile » ou « évident » pour la personne, puisque toujours fait « à sa manière ». Et enfin, 3/ Cela vous redonne votre rôle de « créateur » de votre réalité !

Commémorer convenablement…

Bonjour à toutes et à tous,

Je profite de ce jour spécial (8 mai 2015 : soixante-dixième anniversaire de l’Armistice de 1945) pour vous rappeler quelque chose qui peut être important pour notre avenir à tous et qui vaut pour toutes les commémorations d’évènements douloureux passés.

Vous savez que l’Information est le « matériau » (si l’on peut dire) constitutif de tout ce qui existe, donc de « nous » les humains y compris – et que nous baignons ainsi tous dans ce même grand bain, avec tout ce qui peut exister…

Comme son nom l’indique, l’Information (du latin « in formare » : ce qui donne la forme) nous forme : elle génère nos particules, molécules, structure, etc. et jusqu’à nos pensées. Elle est « Nous », au niveau essentiel. Et les biologistes spécialisés, comme Rupert Sheldrake, expliquent bien que nos activités « informent », « donnent forme » en retour à ce grand bain originel – le faisant ainsi évoluer (ou non !)…

Ainsi, lorsque nous sommes heureux ou malheureux, nous « chargeons » le bain dans lequel nous trempons tous… Expliqué comme cela, il est facile de comprendre qu’il vaut mieux déverser du parfum dans le grand bain, plutôt qu’autre chose de nauséabond.

Malheureusement, les horreurs dont l’Humain est spécialiste (guerres et autres) génèrent des « nuages » d’informations nauséabondes – des masses d’informations négatives agglomérées, à l’image de ce « continent » de déchet qui flotte dans l’océan (le vrai, celui qui baigne notre planète), détruisant toute vie sur son passage…

Nous baignons tous en permanence dans ce grand bain d’Information, y piochant sans le savoir nos idées et humeurs. Un « bain » plus sain, optimiste, permet donc aux êtres qui s’y alimentent sans le savoir de vivre plus sainement et en paix. Par contre, s’il existe des zones « noires » ou « polluées », toujours inconsciemment, nous piocherons dedans pour vivre nos vies, ce qui détermine à la fois notre état d’être que nos actions.

Il est donc bien sûr compréhensible, humain et sans doute indispensable de commémorer l’anniversaire d’un évènement comme celui de l’armistice d’une guerre, pour que cette horreur ne revienne jamais… Mais c’est justement ce dernier point qui blesse : car si on ne « fête » pas convenablement ce type d’anniversaire, on ne fait que se replonger dans les mauvais souvenirs, ce qui les entretient (on les nourrit, informationnellement parlant)… et ce qui entretient donc en même temps la possibilité qu’une fois « rechargé à bloc », le-dit nuage noir informationnel nous retombe un jour sur la tête : qu’il redevienne réalité !

Il s’agit donc d’avoir une pensée lumineuse, apaisante et guérisseuse pour les horreurs passées : l’intention d’illuminer et de soigner ce « nuage noir » de mauvais souvenirs, toutes ces âmes en peine, afin que le souvenir se fonde dans la lumière d’un avenir serein et en paix.

Donc, commémorer, oui, mais en orientant sa pensée dans la bonne direction, soigner et non pas entretenir.

Drapeau soviétique brandi par la foule en liesse, sur les Champs-Elysées, au moment de la libération de Paris

Dans cet esprit, il est dommage de voir que les gouvernants se chamaillent encore, le jour même d’un tel anniversaire, par exemple en ne répondant pas à l’invitation du président russe, dont le pays a subi le plus grand nombre de morts pendant la seconde guerre mondiale : presque 27 millions de morts !!! à comparer aux 418 500 morts USA… La Russie ayant participé plus que tout autre pays à la Libération de la France, ce que la propagande américaine actuelle tente de camoufler…

Il reste 2,5 millions d’anciens combattants encore en vie en Russie : que pensez-vous qu’ils vont ressentir, d’être tenus éloignés des commémorations, pratiquement même « reniés » par ceux-là même qu’ils ont libéré ? Il y a vraiment de quoi noircir encore plus un « nuage » qui, pourtant, mériterait d’être enfin dissipé…

En tant qu’Humanistes, je vous invite donc à « percer » de votre plus belle Lumière ce vilain nuage, ainsi que ceux que la vie nous rappelle à longueur d’année, en l’englobant complètement : en souhaitant la paix à chaque être ayant souffert, sans préjugé de race, de croyance ou de politique (gare à la propagande médiatique : veillez à votre liberté de penser !), afin de participer non seulement à l’illuminer, pour notre avenir à tous, mais aussi à contrer l’effet négatif des chamailleries qui entretiennent les discordes.

soleil-positif

Hypnose & Dissociation

La séparation psychologique naturelle qui existe en chacun de nous, entre notre esprit conscient et la vaste partie inconsciente de notre esprit, est le phénomène qui permet… l’hypnose !

A l’heure d’Internet, peut-être parce que la nouvelle génération lit de moins en moins, les bases de la psychologie se perdent… Et certains personnes (même se disant « formateurs ») propagent des bêtises qui n’aident pas ceux qui veulent acquérir de bonnes fondations théoriques et pratiques en Hypnose.

Nous allons voir qu’il y a bien longtemps que les thérapeutes se doutent que la dissociation « conscient-inconscient » est un mécanisme important en thérapie, d’abord pour ses méfaits, puis pour expliquer le fonctionnement humain, et plus tard pour aider les gens à aller mieux, avec l’Hypnose.

janet

Pierre Janet fut le premier, en 1889, à officialiser ce mécanisme caché de l’Hypnose, la clé pour comprendre : pourquoi les techniques hypnotiques mettent-elles la personne en état modifié de conscience ?

Pour rappel : Pierre Janet est le père de la Psychologie clinique française, philosophe et médecin, célèbre collaborateur de Charcot à la Salpêtrière, professeur du jeune Sigmund Freud (eh oui !) à qui il a offert son principe d’association d’idée (qui fut la base de la Psychanalyse de Freud), pionniers parmi les plus grands de l’Hypnose et découvreur – entre autres choses – des techniques de régressions hypnotiques et aussi du phénomène qui devint plus tard la base de la Thérapie Symbolique, en Hypnose Humaniste.

LA DISSOCIATION
Pierre Janet comprit donc que la libération des forces inconscientes en Hypnose provenait de la mise à l’écart du mental (fonctions conscientes de la personne). Cela n’était pas une déduction si évidente que ça à l’époque, où même la notion d’Inconscient en était à ses début… Et ce n’est pas forcément plus évident aujourd’hui, où les praticiens de l’Hypnose sont souvent davantage portés sur les techniques pratiques (protocoles) que sur la théorie ou l’Histoire de leur approche (compréhension).
Savoir pourquoi et comment fonctionne l’esprit de la personne (et donc l’Hypnose) permet pourtant de choisir les techniques qui conviennent le mieux et de les appliquer de manière correcte – puis de s’améliorer soi-même, en étant conscient de ce qui fonctionne ou non, et pourquoi…

Un peu d’Histoire, donc !
dissociation-2Les « pré-hypnothérapeutes » (Deleuze, 1813, Faria, 1819) avaient déjà noté qu’une personne pouvait répondre aux suggestions sans en avoir conscience, donc comme si les suggestions avaient activé « une partie » de la psyché de la personne, séparée de son entendement conscient.
Ils avaient même déjà remarqué que cette dissociation pouvait être complète ou partielle, ce que confirma le père de la psychologie américaine, William James (1890), sous l’influence des travaux de Pierre Janet, justement.

Cela fut la base de la notion d’Inconscient, par définition automatique et séparé de notre fonctionnement conscient. Ce que Pierre Janet baptisa « désagrégation » (L’automatisme psychologique, deuxième partie, 1889, page 80 et suivantes) évolua ensuite en « dissociation » (1907 puis 1919 et 1925).
A l’instar de son ancien maître à penser (Charcot), Pierre Janet voyait la transe hypnotique comme un dérivé de l’hystérie et il croyait que les deux phénomènes, hystérie et hypnose, provenaient d’une même cause : la suggestion (les mots).

L’hystérie étant une conversion pathologique, tandis que l’hypnose est une expression contextualisée et sociale de la capacité à se dissocier.

Plus tard, dans les années 50, un français qui passa ensuite sa vie aux USA, André Weitzenhoffer, devint l’expert de référence sur les états hypnotiques (et notamment les « échelles d’hypnotisabilités », très utilisées et prisées, à l’époque). Weitzenhoffer travailla aussi avec Milton Erickson, qu’il connaissait bien (et il donna quelques fois des cours à l’IFHE, si si !).
Il expliquait que le dénominateur commun à toute séance d’hypnose était le fait que les différents comportements  hypnotiques n’étaient pas vécus par le sujet comme étant provoqué par sa volonté (« the self ») et que ces actes involontaires, incontrôlés, étaient le propre de l’Hypnose. « La transe hypnotique est la résultante d’un mécanisme dissociatif » (Weitzenhoffer & Hilgard, 1959, 1962, 1963, 1980).

De fait, soixante-dix ans après Janet, des études arrivèrent elles aussi à cette conclusion : « Le comportement des personnes les plus hypnotisables (les « virtuoses » de l’hypnose), qui font des scores extrêmes aux échelles d’hypnotisabilité, ne peut être analysé qu’en termes de changements dissociatifs sous-jacent de leur système cognitif » (Kilhstrom, 1985). Ou encore : « On peut raisonnablement penser que les mesures des tendances individuelles à la dissociation sont en forte corrélation avec la réponse individuelle à l’hypnose » (Spiegel, 1990).

Avant ça, Hull (1933), White & Shevach (1942) et Rosenberg (1959) avaient démontré qu’en état d’hypnose, une part de la psyché de la personne pouvait fonctionner comme séparément du reste, au point que le sujet en hypnose pouvait entretenir deux activités mentales simultanées, dont une inconsciente, bien sûr.
Mais n’est-ce pas le propre de notre Inconscient, justement, de ne pas être conscient et de fonctionner automatiquement ?

dissociation-1C’est Hilgard qui travailla le plus sur la structure de la dissociation de l’Hypnose (1973, 1977), notamment avec sa théorie de la néodissociation (appelée ainsi pour la distinguer des théories de Janet). Lui aussi montra que « la séparation de certains processus mentaux du corps principal de la conscience survenait avec différents degrés d’autonomie » (1992). C’est aussi Hilgard qui remis au goût du jour la notion d’Observateur Caché (Hidden Observer, 1977) – en la testant de multiples manière… Notion qui trouvera plus tard son explication avec la Conscience, telle que décrite en Hypnose Humaniste (2001).

D’ailleurs, Weitzenhoffer (1980), Laurence & Perry (1981) et bien d’autres partisans du courant néodissociationniste ont refusé d’assimiler la transe hypnotique à l’Observateur Caché, notamment parce que la capacité de répondre aux suggestions (donc aux tests d’Hilgard) s’appuie sur une dissociation préalable. L’observateur caché n’est donc pas une partie dissociée de notre esprit, mais « autre chose » (et là, on sort de notre sujet)…

A la suite de Weitzenhoffer et d’Hilgard, on ne compte plus les théoriciens de l’hypnose qui écrivirent pour expliciter en long et en large cette fameuse dissociation de l’Hypnose, l’expérimenter, la mesurer, etc. : Orne & Orne, 1986, Norman & Sallice, 1986, Goldberg, 1987, Bowers, 1991, 1992, 1994, Kilhstrom, 1992, Woody & Sadler, 1998 et des dizaines d’autres.

Quelques extraits :
« En focalisant l’attention du sujet sur un objet ou une sensation et en suggérant l’inhibition des éléments extérieurs, il est possible de créer une forme de dissociation entre l’expérience subjective et le monde environnant. » (Laurence & Perry, 1981)

« Le concept de désagrégation désigne le mécanisme mental par lequel un individu entre en hypnose. Ce mécanisme est appelé aujourd’hui dissociation, transe hypnotique ou encore état de conscience modifiée » (Gay, 2007, Lynn & Kirsch, 2006).

« Le mot dissociation, introduit par Pierre Janet dans le cadre de sa théorie de la désintégration mentale, joue aujourd’hui un rôle central, tant dans la psychologie que dans la psychiatrie. Il est également souvent employé pour désigner le mécanisme mental qui permet l’entrée en hypnose » (Didier Michaux, in « Hypnose et dissociation psychique« , 2006)

Bien sûr, les praticiens de l’Hypnose, les gens de terrain avaient aussi leur mot à dire sur la dissociation en tant qu’essence de l’Hypnose : les allusions à « la séparation entre le corps et l’esprit » sont abondantes chez Erickson & Rossi, puisqu’elle est incluse dans le phrasé hypnotique lui-même : « Et pendant que cette main se lève, une autre partie de votre esprit va travailler pour vous » (1976, 1979) comme chez leurs élèves (O’Hanlon, Calof), et bien sûr aussi de notre côté de l’Atlantique :

« Ce qui différencie l’hypnose de toutes les autres techniques (…) est l’état de dissociation du sujet » (Dr Malarewicz, psychiatre, 1990)

« Hypnose et dissociation forment un couple solide, vieux de près d’un siècle, un vieux couple dans lequel ces 2 notions sont étroitement associées » (Dr Virot, psychiatre)

« Le phénomène de dissociation, tel que décrit par Bowers, est pour nous typique de l’hypnose » (Dr Godin, psychiatre, 1992)

« La dissociation est inhérente au fonctionnement de la conscience (…) L’hypnose utilise cette dissociation habituelle » (Yves Halfon, psychologue clinicien)

« La caractéristique la plus significative de l’état hypnotique ou état modifié de conscience est probablement la dissociation, c’est-à-dire la simultanéité d’une activité mentale consciente et d’un activité mentale inconsciente, séparées l’une de l’autre » (Dr Salem, psychiatre, 1999).

« Un premier type de dissociation, la transe quotidienne spontanée, correspond aux capacités naturelles d’absorption dont disposent les sujets. Cette dissociation « normale » (…) est utilisée lors de l’hypnose de façon contrôlée et thérapeutique, une autre personne accompagnant alors le sujet en transe dans ce but » (Fareng, Dr en psychologie & Plagnol, Psychiatre, prof. de psychopathologie, Paris 8)

Et même chez les plus jeunes, praticiens de l’hypnose de rue :
« La dissociation est un élément essentiel à la pratique de l’hypnose » (Street-hypnose.fr)

D’autres théories sur l’hypnose ?

Bien sûr, l’état d’hypnose ne se résume pas à la seule dissociation. Sans la collaboration de la personne, rien ne serait possible. Il y a donc de fortes composantes cognitives et sociocognitives à l’hypnose…
Par exemple, Charcot estimait que l’hypnose était un comportement hystérique. Sans lui donner complètement raison, il faut bien admettre que seules les personnes les plus sensibles (fragiles ?) s’effondrent en transe d’un simple claquement de doigt. Ce n’est pas de l’hystérie, au sens populaire du terme, mais c’est bel et bien une « réaction hystérique », au sens psychopathologique (hypersensibilité)…

Egalement : on n’arrivera jamais à faire faire à un sujet quelque chose qui est contraire à sa morale ou à sa culture. Cet article n’a pas pour thème de reprendre tous ces basiques, mais c’est un fait qui n’est plus à prouver et qui montre bien que la personne « joue le jeu », dans la limite de ce qui lui convient – et on ne parle pas ici d’une acceptation consciente, superficielle, mais d’une adéquation profonde, qui peut nous mener à notre « ange gardien », le fameux « ego observer » (observateur caché) dont nous parlions un peu plus haut, connu depuis les premiers temps de l’Hypnose, et qui bloque toutes suggestions ou actions vraiment négatives pour la personne.

On pourrait aussi parler du fait que certaines personnes entrent en transe comme « pour faire plaisir » à l’hypnotiseur, en signe d’acceptation sociale, ou pour jouer un jeu relationnel… Ce qui n’empêche pas la réalité du phénomène hypnotique – car on peut entrer en transe pour faire plaisir à son thérapeute, mais on ne stoppe pas une phobie ou on n’a pas une anesthésie « pour lui faire plaisir ». Ces choses sont incontrôlables.

Donc, beaucoup de paramètres entrent en compte lorsqu’une personne accepte de se laisser aller « en hypnose » (dissociante, donc avec perte de contrôle, automatismes, etc.)… ce qui n’empêche pas que la mécanique de base reste la même : si je pars en imagination, dans « un autre monde », un « souvenir agréable », pour quelque raison que ce soit, même pas réaction sociale, bref dès que je suis « ailleurs »… il y a dissociation.

C’est bon, tout le monde a compris que la dissociation est à la base de l’état d’hypnose, tel qu’on le connait depuis des siècles ? Alors…

EN PRATIQUE
Le fait qu’une personne en état d’hypnose soit dissociée psychologiquement fait partie de la structure même des processus hypnotiques, et cela dès l’induction de la transe.
On sait qu’il faut amener la personne « en hypnose », donc « dissociée », que ce soit par des suggestions directes, plus ou moins douces, type Hypnose Classique, ou même par « interruption de pattern » (un choc amenant à la perte de conscience) comme dans ses vidéos d’hypnose instantanée que vous trouvez à foison sur internet, ou bien encore par les méthodes indirectes d’Erickson (ennui, saturation, double-liens, etc.) ou les techniques plus douces de langage de la Nouvelle Hypnose (on arrête de dire « votre main » pour parler de « la main », comme si elle était autonome)…

obeCertaines expériences montrent mieux que d’autres l’état de dissociation psychologique de la personne. Par exemple, je pratique l’écriture automatique avec une personne, de sa main droite (celle qui écrit), tandis qu’on met sa main gauche à tremper dans de l’eau glacée. La personne en état d’hypnose ne ressent pas sa main gauche… mais, sans qu’elle le sache, sa main droite écrit de manière compulsive, sur le papier : « Sortez-moi de là, sortez-moi de là, c’est froid !!! » Étonnant, n’est-ce pas ?
Hilgard et Barber ont montré plusieurs fois ce type de phénomène douloureux (d’un côté) ignoré par l’autre partie de la personne. C’est la base de l’utilisation hypnotique de la dissociation en anesthésie. J’entends par « utilisation hypnotique » le fait que l’on provoque ou accentue sciemment la dissociation naturelle.

« Quelque chose » semble exister dans la personne, sans qu’elle en soit consciente – et cela n’a rien de pathologique ou même d’anormal : c’est l’Inconscient qui se manifeste, l’immense part de vous-même dont vous n’êtes pas conscient, mais qui détermine la quasi-totalité de vos actes, émotions et pensées…

Rappel technique
Les apprentis hypnothérapeutes apprennent dès leur première semaine de formation à distinguer deux choses différentes, malheureusement décrites en français avec le même mot : « dissociation » ! Ce qui prête bien évidemment à confusion…

  • La dissociation hypnotique : c’est l’état psychologique normal d’une personne en hypnose. Comme le disent bien les expressions populaires : elle est dans un « état second », « dans la lune », « dans les nuages », « ailleurs ». L’Inconscient a pris le pas sur le Conscient et, comme le rappelle Wikipedia de manière quelque peu pittoresque, la personne expérimente alors « un dédoublement, le vécu d’une division ou multiplication de personnalité (corps/âme, esprit propre/esprit étranger), ensuite un automatisme psychologique, l’impression de subir certains phénomènes psychiques. » (Riffard, 2008)
  • La dissociation PNL : qui existait bien sûr longtemps avant ladite PNL, mais cela permet de la nommer. C’est simplement le fait d’être soit acteur, soit spectateur de l’expérience. Ainsi, il vaut mieux être « associé-acteur » aux bonnes choses (je vois le monde par mes yeux, je vis les choses de l’intérieur, acteur) et « dissocié-spectateur » des mauvaises (je me vois, je suis spectateur, je me détache des choses pour ne plus, ou moins, les ressentir).
    De fait, les enfants victimes de maltraitance (battus et/ou violés) racontent vivre la scène « depuis le ciel », avec détachement : en fait, leur esprit se protège de l’horreur de la situation en fuyant… Idem pour les personnes traumatisées (accident, etc.).
    La dissociation, lorsqu’elle est accentuée en hypnose, est utile pour créer de l’anesthésie ou amoindrir le vécu d’un traumatisme, le temps qu’on le traite.

Puisque cette homonymie (« dissocié-l’état » et « dissocié-l’action ») est à l’origine de bien des confusions, je propose de rebaptiser la dissociation PNL, afin qu’elle ne soit plus confondue avec l’état de conscience de la personne en hypnose :

  • Associé = acteur de l’expérience
  • Dissocié = spectateur de l’expérience

Et là, tout devient plus compréhensible !
On aura donc maintenant, d’une part :

  • Associé : l’état habituel de conscience
  • Dissocié : l’état d’hypnose

Et d’autre part :

  • Acteur (« associé » PNL) :
  • Spectateur (« dissocié » PNL) :

On peut donc vivre 4 types d’expérience :

Hors hypnose

  1. Associé/Acteur : Je suis tout à fait conscient et je vis pleinement une expérience (mon esprit est dans son état ordinaire et je participe à ce que je vis).
  2. Associé/Spectateur : Je suis tout à fait conscient et je vis une situation avec détachement, avec du recul, en l’analysant mentalement, etc. Je peux être comme ça en permanence, dans la vie de tous les jours, car c’est mon tempérament de prendre les choses avec recul, de les analyser plutôt que de les vivre…

En hypnose dissociante

  1. Dissocié/Acteur : Je suis en transe hypnotique (conscient et inconscient sont séparés) et je vis pleinement une expérience, un souvenir, etc. Je suis dans mon rêve, mon imaginaire, dans un souvenir agréable ou bien encore je vis une abréaction (les émotions d’une mauvaise expérience)… Je ne suis « plus là » (dissocié), je suis « ailleurs » (acteur).
  2. Dissocié/Dissocié : Je suis en transe hypnotique (conscient et inconscient séparés) et je vis une situation avec détachement, avec du recul, en l’analysant mentalement, etc. Par exemple, pour mieux comprendre une scène ou parce qu’elle est trop pleine d’émotions et que je ne peux pas la vivre en tant qu’acteur (car cela me protège de rester loin). Je ne suis « plus là » (dissocié) et je pense ou j’observe mentalement une scène (spectateur).

La personne en état d’Hypnose expérimente un plus grand écart entre son esprit conscient et son Inconscient (« dissociation »), ce qui permet à ce dernier d’être plus prégnant et qui ouvre la possibilité de créer des « phénomènes hypnotiques », impossibles à provoquer volontairement (consciemment) par la personne.

Par ailleurs, dans cet état d’hypnose, la personne (« dissociée », « en esprit ») peut très bien vivre de manière « physique » un souvenir (y être « associée », « actrice »), comme en être l’observatrice détachée (« dissociée », « spectatrice »).
Cela n’a rien à voir avec le fait d’être ou non en état d’hypnose (d’avoir son esprit conscient davantage séparé de son inconscient).

ET EN HYPNOSE ASSOCIANTE ?
connexionComment ça, une « hypnose associante » ?? Cela existe, ça ??
Après plus d’un siècle de recherches, de théories et de congrès, des milliers d’articles publiés, des dizaines et dizaines de livres spécialisés… vous comprenez mieux le trouble occasionné par l’arrivée de l’Hypnose Humaniste, une technique capable d’amener la personne à générer les phénomènes connus de l’Hypnose, anesthésies y compris… mais sans dissociation hypnotique ! Pas de séparation entre le Conscient et l’Inconscient – et même mieux : l’accès à une plus grande Conscience, à laquelle, pour l’occasion, on ajoute une majuscule, pour la distinguer de l’esprit conscient ordinaire…

  • Le cerveau en hypnose dissociante vogue dans les différents rythmes cérébraux : « alpha » (relaxation), « teta » (sommeil léger), voire « delta » occasionnellement (sommeil profond)… donc en-dessous de l’état ordinaire, qui est nommé « beta ».
  • Le cerveau en hypnose associante se projette en ondes « gamma » (tâches de traitement cognitif élevé, états d’apprentissage, acquisition de nouvelles informations, création de liens, états de bonheur, phases de sommeil REM, etc.), donc les mêmes rythmes que lors des états de grande attention, de concentration, voire d’hyperactivité !… Alors que la personne est visiblement calme et tranquille, souvent même « en vacuité » (arrêt des pensées venant du mental).

Dans cette forme d’hypnose associante, dite « humaniste », plus de perte de conscience ni de perte de contrôle, mais au contraire une augmentation des capacités cognitivo-sensorielles – et ce ne serait d’ailleurs pas possible autrement, car c’est précisément cette augmentation de conscience qui engendre l’état de conscience augmentée de l’Hypnose Humaniste.

L’Hypnose Humaniste offre ainsi à la personne d’être « associée » (conscient-inconscient), mais bien davantage qu’à l’ordinaire, comme si « conscient & inconscient » avait diminué ou résorbé leur fracture ancestrale… Comme si, même, la personne pouvait gagner en conscience, à un autre niveau, transcendantal : la fameuse « Conscience majuscule » que tout un chacun a déjà expérimenté, les jours où tout semble bien aller, lorsqu’on est amoureux, que tout pétille, que l’air est plus transparent et les couleurs plus vives, quand on a plein d’idées, des révélations (prises de… conscience !), etc.

Mettons l’état Associé amélioré (conscient-inconscient) en violet, la couleur de l’esprit. Ce qui nous donne deux nouvelles possibilités :

En hypnose associante

  1. Associé/Acteur Je suis en transe hypnotique, bien connecté à moi-même, corps-esprit, conscient-inconscient (« associé » et, ici, même davantage) et je vis pleinement une expérience, comme si j’avais conscience de ce qui autrefois était caché, au fond de moi, et cela de manière sensible, physique (« acteur »).
  2. Associé/Spectateur : Je suis en transe hypnotique (« associé ») et je prends du recul, j’observe un phénomène de loin ou je l’analyse mentalement, etc. Cela me permet de prendre conscience d’éléments qui auraient pu m’échapper dans le feu de l’action…
    Je garde donc et augmente même mon unité psychique, mais je prends du recul sur une chose ou, simplement, je la visualise devant moi. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être « dissocié » (la forme d’hypnose), d’être « coupé en deux à l’intérieur » (conscient/Inconscient)…

Comme aiment à le dire les journalistes qui découvrent l’Hypnose Humaniste, toujours à la recherche du bon mot, de la phrase que l’on mémorisera : « C’est un peu avoir le beurre et l’argent du beurre », les avantages de l’Hypnose sans les inconvénients et les éventuels risques psychologiques de la dissociation (chez les personnes fragiles).

Notez quand même que ce n’est pas parce que cette hypnose possède ces caractéristiques (« associées ») qu’on la qualifiera de « meilleure », plus « spirituelle » ou autre sornettes que l’on lit parfois sur Internet : si elle vous plait, tant mieux. Si vous préférez le lâcher-prise, tant mieux ! Du moment où vous faites ce que vous aimez.

L’Hypnose Humaniste est juste une autre manière de pratiquer l’hypnose, de se soigner, de se découvrir soi-même et de vivre au mieux possible. Elle s’adapte à toutes personnes, tout comme n’importe quelle forme de psychothérapie, au caractère ou aux convictions de chacun, à sa manière d’appréhender le monde, etc.

La place n’est pas ici de présenter cette pratique. Vous pourrez vous reporter, si vous le souhaitez, au site internet de l’Hypnose Humaniste (articles, questions-réponses, etc.). |Formation en Hypnose Humaniste]

En attendant, j’espère avoir éclairci pour vous ce qu’est la dissociation en Hypnose, et l’imbroglio compréhensible chez les débutants (et autres !) entre les homonymes : dissociation hypnotique (l’état d’esprit, entier ou coupé en deux) et dissociation PNL (la position de perception : acteur ou spectateur).

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A lire en complément :
Trois points pour reconnaitre une séance d’Hypnose Humaniste

3 points pour reconnaître une séance d’Hypnose Humaniste

Que l’on soit « utilisateur » ou « praticien » de l’Hypnose, il n’est pas toujours évident de comprendre les mécanismes en jeu dans le phénomène hypnotique. Heureusement, vous n’avez pas besoin de savoir précisément comment fonctionne votre voiture pour en profiter et rouler avec… C’est la même chose en Hypnose.

Tout comme un médecin n’a pas besoin de savoir ce qui a conduit les chercheurs a concevoir les médicaments qu’il prescrit, l’hypnothérapeute et son patient ne sont pas forcément intéressés par la « mécanique » à l’origine de leur pratique.

D’ailleurs, un des soucis qu’expérimentent les débutants en Hypnose, durant les formations, est de chercher à comprendre la technique avant de l’utiliser – un peu comme si on avait voulu bien connaître l’anatomie de la marche, tout bébé, avant de se mettre debout et de faire nos premiers pas 🙂

Il est évident que la compréhension mécanique est inutile pour se servir d’une technique (ou en bénéficier). Maintenant, s’il s’agit de différencier (ou juste reconnaître) les solutions choisies pour tel ou tel moteur, là vous avez besoin d’être un peu plus connaisseur en matière de mécanique, fusse-t-elle hypnotique !

UNE TECHNIQUE NOUVELLE
Hypnose-HumanisteL’être humain connaît l’Hypnose depuis la nuit des temps. Se soigner par la parole est une intention naturelle, spontanée… Mais, pendant des millénaires, on n’a su produire le phénomène hypnotique que par lâcher prise : soit par la transe quasi convulsive des rituels chamaniques, du magnétisme de Mesmer ou des injonctions des hypnotiseurs d’autrefois ; soit grâce au terpnos logos, ces psalmodies lancinantes des anciens thérapeutes grecs, qui « endormaient » leurs patients par la parole, dans les temples d’Asclépios, le dieu de la médecine (Esculape, en latin, dont le symbole est devenu le caducée des médecins actuels).

Avec le temps, on a posé les bases de l’Hypnose thérapeutique. On comprend mieux comment elle fonctionne, au niveau psychologique comme au niveau neurologique, cérébral. Par exemple, on sait depuis les débuts de l’Hypnose que cet état modifié de conscience est lié à une « dissociation » accentuée entre notre esprit conscient (la part de vous qui voit, entend, ressent, pense, etc.) et notre Inconscient (tout ce qui fonctionne en vous de manière automatique et, par définition, sans que vous ne le sachiez).

La nouveauté de l’Hypnose Humaniste a été de permettre l’atteinte d’un état modifié de conscience sans cette dissociation – ce qui était jusque-là impossible : soit vous étiez conscient-éveillé (avec un espace Conscient-Inconscient ordinaire) ; soit vous étiez « endormi, en transe, en hypnose, inconscient » (avec une séparation accentuée entre le Conscient et l’Inconscient).

Donc, si l’hypnothérapeute n’arrivait pas, grâce à l’induction hypnotique (la technique qui permet d’amener la personne en état d’hypnose), à créer cette fameuse dissociation, à développer les fonctionnements automatiques, non-contrôlés, de la personne : alors, celle-ci n’était tout simplement pas en état d’hypnose !

Imaginez donc le scepticisme quand la rumeur se propagea que l’on pouvait conduire une personne en état d’hypnose sans la sacro-sainte dissociation ! Les uns arguant que c’était juste impossible et les autres expliquant que « en réalité, il ne devait pas y avoir de dissociation avant » ou bien encore que « finalement, on ne sait pas vraiment ce qu’est un état modifié de conscience »…
Un peu comme ce patient, persuadé d’être mort, que son thérapeute pique au bout du doigt pour faire perler une goutte de sang et lui prouver ainsi qu’il est bien vivant : et le patient de s’exclamer « Bon sang, mais alors, les cadavres saignent ! » 😉
Difficile de sortir des anciennes croyances…

GAGNER EN CONSCIENCE
plenitudePourtant, c’est simple : tant que votre Conscient et votre Inconscient gardent leur écart habituel, vous êtes dans votre état psychologique habituel… Lorsque l’hypnothérapeute excite vos réactions inconscientes, automatiques, jusqu’à ce qu’elles prennent le dessus sur vous (ou, plus rapide, si un hypnotiseur de spectacle envoie d’un coup promener votre esprit Conscient), alors l’écart avec l’Inconscient est si grand que vous ne contrôlez plus rien du tout.

Bien sûr, la plupart du temps, il est possible de rester « conscient » de ce qui se déroule, de cette même conscience que l’on a durant les rêves et qui faisait dire à Erickson : « Dans la plupart des transes, il y a une partie du sujet qui est présente, qui observe tranquillement, et qui veille (…) C’est pourquoi certains patients soutiennent qu’ils n’ont pas été hypnotisés, car ils confondent cette fonction d’observation avec le fait d’être conscient au sens habituel du terme. »

Eh oui ! « Être conscient » et « être conscient d’être inconscient » n’est pas la même chose ! La part de vous qui reste consciente, même lorsque vous dormez, c’est elle votre Conscience majuscule. C’est vers elle que l’on va en Hypnose Humaniste. C’est elle que la personne ressent pleinement en état de conscience augmentée.

Les inductions de l’Hypnose Humaniste sont tout simplement inversées : au lieu d’augmenter l’écart entre le Conscient et l’Inconscient, jusqu’à vous rendre vraiment inconscient, on va réduire cet écart, le plus possible. Et c’est ce qui produit un état modifié de conscience, car ce n’est pas habituel du tout d’être davantage conscient !

TROIS CONDITIONS
POUR UNE HYPNOSE HUMANISTE

Déduction logique de tout ce qui précède, une séance d’Hypnose Humaniste doit présenter 3 conditions en même temps pour mériter ce qualificatif – et que l’on puisse s’attendre aux bons résultats décrits dans les livres spécialisés :

1/ Il faut que la personne soit en état d’hypnose.
2/ Il faut qu’elle soit  « associée », unie en elle-même.
3/ Il faut qu’elle agisse par elle-même, sur elle.

1/ La personne doit être en réel état d’hypnose (signes de transe, phénomènes hypnotiques) : c’est la moindre des choses quand on prétend faire de l’hypnothérapie, mais l’expérience prouve que ce n’est malheureusement pas si évident que ça,à notre époque où les thérapeutes prétendent faire « de l’hypnose sans hypnose », voire de « l’hypnose conversationnelle » pour (masquer le fait qu’ils n’arrivent pas à mettre leurs patients en transe) ne pas effrayer leurs futurs patients… 🙂
Ouvrir un livre de cours d’Hypnose leur permettrait d’apprendre que ces techniques doivent, comme les autres, amener la personne en état modifié de conscience ! Donc, pas d’excuse !

Bien sûr, si l’hypnothérapeute a bien fait son induction hypnotique et que la personne est psychologiquement dissociée, elle est bien en état d’hypnose. Le souci, dans le cas d’inductions dissociantes, c’est qu’à force de poser les questions nécessaires à la thérapie, la personne en hypnose va petit à petit « remonter » et sortir de transe. Les prises de conscience à répétition provoquées par le fait de répondre gommeront l’état d’inconscience et la personne reviendra à sa conscience ordinaire.
Ce phénomène n’est évidemment pas possible en Hypnose Humaniste où des prises de conscience répétées ne peuvent que renforcer l’état de conscience augmentée !

De même, l’hypnothérapeute Humaniste veillera à conduire la personne vers un réel état d’hypnose, vérifié (signes de transe). Je préfère continuer mon induction Humaniste pendant 30mn s’il le faut, ce sera déjà pédagogique en soit, que de commencer sans transe une technique qui n’aurait alors pas sa pleine efficacité…
Lorsque la personne a les yeux en « catalepsie oculaire » (tout blanc), bien qu’elle bouge et me réponde facilement, alors je suis sûr qu’elle est à la fois en état d’hypnose et en ouverture de conscience: on peut donc commencer !

cerise2/ La personne doit être bien associée : c’est-à-dire vivre les choses de l’intérieur, non pas spectatrice mais actrice, de manière physique (elle ne se voit pas : elle perçoit à travers ses propres yeux), à la fois bien ici, ancrée à la réalité ET dans son esprit. C’est cela, être en ouverture de conscience.
Là, c’est simple, si la personne a été mise en état d’hypnose avec des inductions hypnotiques habituelles, elle est dissociée (ou alors, elle n’est pas en transe) !
C’est tout un travail de rester associé, bien dans son corps. Notre esprit s’envole naturellement, dès que l’on fait un exercice de pensée. Il suffit de fermer les yeux et de penser pour commencer instinctivement à se dissocier… La principale difficulté pour la personne, au début en Hypnose Humaniste, et c’est là que l’aide du thérapeute est importante, c’est d’ouvrir son champ de conscience sans « décoller ».

Il est pratiquement certain que la personne se dissocie spontanément si son thérapeute ne sait pas conduire une réelle induction Humaniste… Et, à compter que la personne soit effectivement restée « associée » avec une induction hypnotique dissociante, cela signifierait simplement qu’elle n’est pas en état d’hypnose ! Donc, on perdrait tous les bénéfices de l’Hypnose : l’accès au vrai matériau inconscient et, si on est en Humaniste, à la Conscience, éviter les résistances, les perturbations du mental, les fabulations, etc.

En Hypnose Humaniste, le fait de vivre chaque chose de manière « associé » permet à l’expérience de « s’incarner », d’entrer immédiatement dans le quotidien (au lieu de rester dans l’intellect, les rêves). La liaison corps-esprit n’a pas été rompu, l’information circule bien et la personne le ressent, physiquement et émotionnellement, ce qui lui permet de juger par elle-même de l’avancée de la thérapie ou du coaching.

3/ La personne doit agir par elle-même, consciemment : là aussi, ce n’est pas évident si la personne a été mise en état d’hypnose par dissociation, donc plongée dans son Inconscient. Tout hypnothérapeute sait bien que la personne en transe est consciemment passive (même si « ça » bouge beaucoup, dans son Inconscient). Elle a probablement des perceptions, des impressions, mais qui n’ont rien à voir avec ce que fait l’Inconscient lui-même… C’est d’ailleurs pour cela qu’en formation en Hypnose Ericksonienne on ne prend pas le « feed-back » de la personne-cobaye : puisqu’elle ne peut pas savoir ce qui s’est réellement passé, même si elle en est persuadée !

Par exemple, une personne avec qui je fais une démonstration d’écriture automatique sort de transe après l’expérience, persuadée de savoir ce qu’il y aurait sur la feuille d’écriture… Elle croyait trouver ce qu’elle avait imaginé : de jolies phrases spirituelles. En réalité, sa main avait écrit (donc, un phénomène dissocié de son contrôle conscient) une liste de dates et de traumatismes liés à la maltraitance que lui infligé son père… Choc !

Agir consciemment en état d’hypnose dissocié est donc utopique (si la personne est vraiment en transe !) et n’a vraiment rien à voir avec agir en conscience, en état de conscience augmentée.

En Hypnose Humaniste, la personne doit avoir gagné, au moins en partie, conscience de ses mécanismes inconscients. Généralement, le matériau est symbolique, ce qui protège la personne d’éventuelles émotions négatives (et protège aussi sa vie privée !). Elle peut donc agir par elle-même. Le thérapeute est là pour guider, proposer, mais ne fait rien par lui-même (pas de suggestions ni de techniques cachées, pas d’histoires ou de métaphores que la personne écoute passivement). La personne est à la fois en transe, associée à son expérience et actrice de son changement.

EN RESUME
joieSi la personne est bien en transe, mais que c’est le thérapeute qui mène la séance, comme en Hypnose Ericksonienne / Nouvelle Hypnose, qu’il parle la majorité du temps, que la personne écoute, passive, un accompagnement métaphorique – même décrit comme une « expansion de conscience » (type new-age) : ce n’est pas Humaniste.

Si la personne est bien consciente, bien ancrée ici et maintenant, mais pas en état d’hypnose, ce n’est évidemment pas de l’Hypnose… et donc, pas de l’Hypnose Humaniste non plus. Là, c’est simple !

Si la personne est bien en transe, qu’elle agit par elle-même sur son expérience, guidée par le thérapeute, mais qu’elle n’éprouve aucune sensation physique, parce qu’elle a perdu conscience de son corps, qu’elle l’a oublié ou n’y prête plus attention, qu’elle est « dans le cosmos » (ou ailleurs !) : ce n’est toujours pas de l’Hypnose Humaniste.

Une vraie séance d’Hypnose Humaniste, avec une personne en hypnose, en état de conscience augmentée, éveillée à ses processus profonds, pleinement présente, au contact de ses ressentis et émotions, pleinement « incarnée », les sens en éveil, et capable d’agir sur les différentes strates d’elle-même, de ses archétypes profondes aux niveaux élevés de sa Conscience… Tout cela demande une technique et une attention soutenue (ne serait-ce que pour éviter à la personne de se dissocier, involontairement) que seul un Praticien dûment certifié en Hypnose Humaniste vous apportera.

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A lire en complément :
Hypnose & Dissociation

Se former en Hypnose Humaniste :
Formations à l’IFHE

Hypnose & Psychologie ?

Vous connaissez peut-être ce mot d’Ernest Rossi qui dit que « Nul ne devrait pratiquer l’Hypnose thérapeutique s’il n’est pas déjà thérapeute » ? Aujourd’hui, de plus en plus de personnes cherchent à se former en psychothérapie, et notamment en Hypnose, dans le but de s’installer en tant qu’hypnothérapeute… Bien évidemment, cette citation de l’homme qui a également affirmé que l’Hypnose « n’a pas à être réservée à un groupe professionnel particulier » n’arrange pas tout le monde ! Il faut seulement bien la comprendre.

L’Hypnose moderne, celle de la thérapie brève, utilisée en thérapie et en coaching, s’est historiquement construite sur le refus de la psychanalyse et, par extension, de la psychologie.
Milton Erickson, pourtant psychiatre et docteur en psychologie, disait le plus grand mal des théories psychologiques. C’est ce qui a contribuait à la particularité de son approche – mais à force de clamer « Faites confiance à votre Inconscient », n’y-a-t-il pas un risque d’ouvrir la porte à l’incompétence en thérapie ?

Connaître et comprendre l’Inconscient
cerveauLes psy « traditionnels » : psychologues, psychiatres, psychanalystes, n’apprécient pas beaucoup l’Hypnose. Pourquoi ? Tout simplement parce que les praticiens de l’Hypnose n’ont pas toujours leur niveau de formation ou leurs connaissances en psychologie, et les hypnothérapeutes leur semblent « bidouiller » le cerveau de leurs patients « au petit bonheur la chance » !
Ce n’est heureusement pas entièrement vrai, mais pas entièrement faux non plus… Explications : lorsque vous vous formez aux techniques modernes de thérapie brève, comme la Gestalt, l’AT, la PNL ou l’Hypnose, les mécanismes du fonctionnement profond de l’Inconscient sont très peu, voire pas du tout abordés. Par exemple, en Hypnose Ericksonienne, on va parler du fonctionnement de l’Inconscient, de ses différentes strates, de quelques-unes de ses caractéristiques, et du rôle de l’Inconscient d’après Erickson, mais cela reste très superficiel : « il ne comprend pas la négation », « il est littéral », « son fonctionnement est simple et enfantin », « il privilégie la communication symbolique »… Et c’est tout.
Bien d’autres thérapies n’abordent même pas ces fonctions mécaniques de l’Inconscient – qui restent inconnues aux praticiens nouvellement formés.

Il y a là de quoi effrayer le psychiatre qui a étudié le cerveau durant des années et connaît sa psychopathologie par cœur ! Et que dire du psychologue ou du psychanalyste qui a passé des années à faire connaissance avec son propre Inconscient, pour en comprendre les rouages les plus intimes ?… Quelqu’un qui se permettrait de modifier ces profonds mécanismes psychologiques sans les connaître ni même les comprendre passe forcément pour « dangereux ».

L’Hypnose est un outil sécurisé
A l’insigne des thérapeutes cognitivo-comportementalistes, pour qui l’Inconscient n’est qu’une « boîte noire » dans laquelle nous n’avons rien à faire, seulement nous en servir pour « reprogrammer » les réactions conditionnées, les premiers hypnothérapeutes pensaient que la suggestion hypnotique était une sorte de médicament psychologique. Qu’il suffisait de mettre la personne dans un état de réceptivité, grâce à l’Hypnose donc, puis de lui administrer les suggestions voulues pour obtenir la guérison (Bernheim)… Ce n’est malheureusement pas si simple, et ce type de procédé s’est révélé limité.

La révolution thérapeutique vint de Milton Erickson, le psychiatre américain qui donna son nom à l’Hypnose Ericksonienne. Les fondateurs de la PNL ont repéré qu’il utilisait (entre autres choses) dans sa manière de parler des verbes et des mots « non-spécifiques ».
La Nouvelle Hypnose a récupéré ces particularités pour en faire un tout nouveau langage hypnotique : des phrases entières qui pouvaient être différemment comprises selon les individus : « Je sais qu’il y a, là maintenant, en vous, un sentiment qui revient sans cesse, depuis longtemps maintenant… Et quelque chose en vous, vous le ressentez peut-être déjà, intimement, possède la réponse à cette pensée insistante… D’ailleurs, la vie vient vous le rappeler sans cesse, n’est-ce pas ? Ces hasards qui n’en sont évidemment pas… Alors, il est temps aujourd’hui de libérer cette réponse qui insiste en vous… Simplement laisser faire ce qui, tout au fond de vous, connait la réponse… Et juste, peut-être, être curieux(se) de découvrir les petits détails, dans les minutes et même les jours qui viennent, qui trahissent que… ça y est ! C’est en route… Quelque chose en vous change enfin… Et d’ailleurs, qui pensez-vous de votre entourage qui s’en rendra compte le premier, hein ? »

Ce genre de phrases résonne dans la personne, qui y attribue un sens tout personnel, y trouve des références à son vécu immédiat et même lointain – et pense donc incidemment que le thérapeute « sait » ce qui se passe en elle, et peut comme « ordonner » à ses forces inconscientes d’entrer en œuvre pour l’aider à changer. Ce qui est à moitié vrai, car bien sûr l’hypnothérapeute ne peut pas connaître ce qui se passe dans l’Inconscient de la personne, bien qu’il puisse en saisir les signes d’activité extérieurs ; mais, grâce à ce langage non-spécifique, il peut réellement demander à l’Inconscient de « faire ce qu’il faut pour que cela change » (quoi ? Il n’en sait rien, pas plus que comment, où et quand).
L’Inconscient se sentant compris va déclencher ses mécanismes de restructuration et de changement, sans que personne, ni le patient ni le thérapeute, n’ait besoin de savoir de quoi il s’agit.

C’est la magie de l’Hypnose Ericksonienne et de la Nouvelle Hypnose, qui a perfectionné ce langage (saupoudrage, métaphores, etc.), et qui permet de travailler avec l’Inconscient sans risque et avec, au contraire, beaucoup d’efficacité et de succès thérapeutique.

Deux grandes familles de problèmes
Sachant comment fonctionne l’Hypnose thérapeutique moderne, on comprend mieux pourquoi et comment il est possible d’obtenir tant de bons résultats avec une formation psychologique relativement courte (voire, dans certaines écoles, inexistante).
Le thérapeute a besoin d’être neutre par rapport à son patient, ceci afin de ne pas introduire involontairement dans la thérapie des phénomènes parasites. Par exemple : le thérapeute nerveux induit son stress à son patient, involontairement, puis tâche de soigner chez ce dernier un stress qui ne lui appartient pas !
Sur la base de cette saine neutralité, et avec l’aide d’une intention bienveillante, le désir d’aider, le « rapport » s’établit entre le patient et son thérapeute – « rapport » subliminal qui va faciliter l’intuition du thérapeute et le guider dans le choix des « bons mots », des « mots justes », susceptibles de potentialiser le travail hypnothérapeutique.

Il n’en reste pas moins que seule une partie des problèmes amenés en thérapie peuvent être ainsi travaillés et réglés (pour plus de détails, lisez l’article sur l’Hypnose en tant que Thérapie Brève). Dans bien des cas, la thérapie nécessitera que la personne ait conscience des processus inconscients qui la font déraper dans la souffrance. On entrera alors dans une quête de sens, un enchaînement salvateur de prises de conscience. On entre alors dans le domaine de l’Hypnose Humaniste et de la Psychanalyse, en particulier l’approche jungienne, similaire en bien des points à l’approche humaniste (TSA, de Patricia d’Angeli).

Pour les cas existentiels, lié à l’éducation, à l’histoire de vie de la personne, à « ce qu’elle est », le thérapeute aura besoin d’une grande connaissance des ressorts cachés, profonds et souvent systémiques de l’Inconscient, des archétypes, de ses blessures et des réactions que l’on peut avoir par rapport à tout ça…
Les thérapeutes traditionnels et les psychologues qui travaillent sur de tels problèmes et qui pensent que l’Hypnose Ericksonienne ou la Nouvelle Hypnose traitent ces situations de fond se trompent : il est impossible d’aider une personne à changer à ce point par le seul usage de la thérapie Ericksonienne ou de la Thérapie Brève en général.
Voilà pourquoi l’approche éricksonienne paraît « dangereuse » à ces psychologues ou psychanalystes : qu’ils se rassurent ! Il y a vraiment deux grands domaines thérapeutiques : celui des problèmes structurels, que l’on peut traiter en quelques séances, et celui des problèmes de fond, qui nécessitent maturation et prises de conscience de la part de la personne. Seuls les premiers sont traités en thérapie brève, donc en Hypnose Ericksonienne ou Nouvelle.
Si on doit prendre en charge des cas profonds en Hypnose, alors on se dirigera vers l’Hypnose Humaniste qui inclut, elle, l’étude approfondie de l’Inconscient, de ses mécanismes, des archétypes, des blessures, etc.

A chaque cas, sa thérapie
L’Hypnose thérapeutique habituelle est formidable pour traiter les problèmes structurels : mon système psychologique est sain, tout va bien, sauf que je suis passé trop près de ce buisson d’épine, et je me suis piqué ! J’ai une épine, plantée en moi… L’Hypnose Ericksonienne ou la Nouvelle Hypnose vont permettre au thérapeute de plonger au cœur de l’Inconscient, de repérer l’épine et d’instruire l’Inconscient sur les moyens de retirer cette épine.
On pourrait éventuellement le faire aussi en Thérapie Brève, comme on l’apprend durant le Maître-Praticien en Hypnose Ericksonienne, grâce à des prescriptions thérapeutiques (thérapie stratégique). Inutile de connaître le « pourquoi » de cette blessure à l’âme ; « comment » retirer l’épine est tout ce qui nous intéresse. Nul besoin, pour ces cas mécaniques (phobie, arrêt du tabac, compulsion, etc.), de grandes connaissances en psychologie des profondeurs, en psychopathologie, etc.
Beaucoup de thérapeutes, même débutants, peuvent ainsi faire beaucoup de bien autour d’eux, grâce à l’application de techniques simples et sécurisées, pour peu qu’ils aient un bon niveau et la capacité émotionnelle à rester neutre durant l’intervention, à laisser l’Inconscient de la personne trouver et mettre en place ses solutions, sans interférence.

Maintenant, il est évident qu’une telle thérapie brève serait incapable d’aider une personne souffrant de problèmes existentiels : qui prennent leur source dans les racines mêmes de l’existence de la personne. Ici, on aura besoin de « conscience », de « prendre conscience », même. De comprendre et de grandir.
Le thérapeute aussi souvent à démêler un labyrinthe complexe de ramifications inconscientes. La souffrance de la personne sera d’ailleurs plus profonde, plus enracinée en elle, comme constitutive…

On n’aura pas devant nous une personne lumineuse qui aurait ponctuellement un problème à résoudre : réaction inappropriée de son inconscient, cause d’ulcère, d’eczéma, d’ongles rongés ou de pipi au lit… Non, la personne aura grandi dans un tel cadre que son Inconscient produit désormais par lui-même les épines qui  blessent la personne : cancer, dépression, couples qui cassent à répétition, tendances suicidaires, etc. Retirer les épines serait sans fin, car elles ne viennent pas d’un accident isolé, mais de la personne elle-même. Ce n’est pas seulement un rouage de l’Inconscient qu’il s’agit de modifier ou rediriger ; c’est « toute la personne », son caractère, ce qu’elle est, qui doit évoluer, changer, grandir…

Ce n’est plus de la thérapie dans le sens où l’entendrait le thérapeute-débutant ou le praticien de Thérapie Brève. C’est de la psychothérapie, ce qui inclut une part d’évolution personnelle. Les principes et les outils sont très différents, l’analyse et la compréhension, le sens des choses, les prises de conscience sont indispensables pour un réel changement. Et la maturité que cela présume ne s’acquière pas en quelques semaines : cela nécessite des mois, voire des années…

Thérapie & Psychothérapie
cheminOn comprends donc qu’il existe 2 types de thérapie, et donc 2 type de thérapeutes. Les spécialistes de la Thérapie Brève ont besoin de moins de formation psychologique et de travail sur eux que les spécialistes du changement profond, existentiel. Les deux mondes sont parallèles mais différents.

On pourrait ainsi imaginer qu’un hypnothérapeute éricksonien se cantonnera à ce qu’il a appris à faire : traiter des problèmes structurels, et qu’il orientera ses patients vers d’autres thérapeutes, plus formés que lui dans le domaine de l’Inconscient profond et ses mécanismes, dès lors qu’il soupçonnera la nécessité d’un travail de fond. L’idéal étant bien sûr un travail de concert, de ses deux formes de spécialités.

Ainsi, il est possible d’aider son prochain avec les outils et connaissances que proposent les formations actuelles en thérapies brèves, comme l’Hypnose Ericksonienne et la Nouvelle Hypnose – et ceux qui souhaitent se spécialiser dans le travail de fond pourront prolonger leur travail sur eux et se former en Hypnose Humaniste et, si ce n’est pas déjà fait, en psychopathologie et en psychologie des profondeurs (symbologie, archétypes, mythologie, rêves), notamment, pour rester dans le domaine hypnotique, la psychologie Jungienne.

Bien sûr, qui peut le moins peut le plus : ces psychothérapeutes de l’Hypnose sont alors aussi très capables de traiter des soucis seulement structurels.

Chacun restant dans son domaine de compétence, et en relation avec chaque autre spécialiste, il sera possible d’aider aux mieux les personnes en demande d’aide.

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A lire en complément :
– Thérapie & Psychothérapie ?
Hypnose : Ericksonienne ou Humaniste ?

Champs morphogénétiques

Des personnes qui se ressemblent « comme deux gouttes d’eau », sans avoir aucun lien de parenté, rien de génétique… C’est à voir !

De parfaits inconnus se ressemblent comme des jumeaux

non-jumeaux-1

Voilà qui montre l’impact des champs morphogénétiques (Rupert Sheldrake) dont on parle en début de formation « Hypnose Humaniste » : des blocs d’informations qui, littéralement, « donnent forme » (information vient du latin « informare » : qui donne forme à)…

non-jumeaux-2

Étonnant, n’est-ce pas ? 😉

Le tableau et le peintre

Image sympa qui illustre cette métaphore utilisée en Hypnose Humaniste : « Le peintre qui se peint lui-même ».

Cela illustre le fait que le champ infini d’informations de la Conscience est à la fois l’origine (le peintre) et la création (la peinture)… et qu’à travers la vie, la Conscience s’exprime (elle peint). Ainsi, tous ensemble, nous complétons et améliorons le tableau.

peintre-tableauLa Vie travaillant à s’améliorer… Elle et Nous ne faisant qu’Un.
Cela explique beaucoup de choses !

L’image est d’Erik Johansson : http://erikjohanssonphoto.com/

D’où vient la lumière de l’univers ?

Voici une info scientifique qui a des résonances symboliques intéressantes : il y a 400% de lumière en plus dans l’univers que ce que justifie le nombre d’étoiles, quasars, galaxies et autres… !!

Autrement dit, quelque chose d’inconnu produit la lumière de l’univers – et on n’a encore aucune idée de ce que cela peut être. Amusant, non ? 😉

Phénomène à mettre en parallèle avec le fait que notre ADN demande plus d’énergie pour garder sa structure qu’il n’en a à disposition (donc, d’où tire-t-il l’énergie manquante ?)…

intergalactic light_0A study led by Juna Kollmeier of the « Carnegie Institution For Science » found that there is 400% more light in the universe than can be explained by galaxies and quasars. The Astrophysical Journal Letters

Source: missing light
Source: DNA & quantum entanglement

Coeurs d’étoiles

Un lecteur du magazine TIME a demandé à l’astrophysicien Neil DeGrasse Tyson : « Quel est le fait le plus étonnant que vous pouvez partager avec nous à propos de l’Univers ? » Voici sa réponse en vidéo.

(cliquez sur le petit rectangle blanc, sous la vidéo, si les sous-titres français ne s’affichent pas)

Si ce n’est pas Humaniste, ça !

J’explique souvent cela, dans les débuts de formation. On en parle, mais c’est formidable de l’avoir en vidéo, joliment mis en images et expliqué par un physicien 🙂